Fausse couche : faut-il en parler à son entourage ?
Mes trois fausses couches m'ont rendue dépressive. Mon fils de 6 ans voit bien que je suis affectée. Faut-il lui dire la vérité ?
Les réponses avec le Pr Philippe Duverger, pédopsychiatre :
"Je pense qu'il faut dire la vérité à cet enfant. Il faut adapter les mots en fonction de l'âge de l'enfant mais c'est un deuil, une perte (perte d'espoir, perte de promesse, perte de rêve…). Et faire ce deuil est d'autant plus difficile qu'il s'agit du deuil d'un enfant qu'on ne connaît pas, qui n'existe pas. Cela peut donc durer des années, s'installer dans la durée et il ne faut pas s'installer dans une dépression. Il faut en parler et pouvoir en parler à son entourage, et notamment aux enfants.
"Le deuil dénote de l'investissement psychologique de la grossesse. Il y a des grossesses précieuses, il y a des grossesses inattendues… et le deuil va dépendre de tous ces éléments. Ce n'est pas la durée de la grossesse qui fait son importance. Et ce n'est pas la temporalité d'une fausse couche qui fait son côté dramatique."