"J'ai dû faire mon deuil" : Selena Gomez annonce qu'elle ne peut pas avoir d'enfants
La chanteuse et actrice Selena Gomez, atteinte d'un lupus, a déclaré ne pas pouvoir porter ses enfants en raison de ses problèmes de santé.
Selena Gomez avait déjà annoncé être bipolaire et souffrir d'un lupus, une maladie chronique auto-immune. Dans une interview accordée à Vanity Fair, la chanteuse et actrice de 32 ans a expliqué qu'elle ne pourra pas être enceinte, en raison de ses problèmes de santé.
"Je ne l'ai jamais dit", confie-t-elle, "mais je ne peux malheureusement pas porter mes propres enfants. J'ai beaucoup de problèmes médicaux qui mettraient ma vie et celle du bébé en danger. J'ai dû faire mon deuil pendant un certain temps."
Une adoption ou une mère porteuse
Ce scénario, "ce n'est pas forcément ce que j'avais imaginé. Je pensais que cela se passerait comme pour tout le monde. Mais je suis beaucoup plus à l'aise avec cela", poursuit l'actrice actuellement à l'affiche du film Emilia Pérez.
"Je trouve que c'est une bénédiction qu'il y ait des gens merveilleux qui acceptent de faire appel à une mère porteuse ou d'adopter un enfant, ce qui est une possibilité énorme pour moi", confie encore Selena Gomez.
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"Ce sera mon bébé"
D'autant plus que l'artiste fait part de son fort désir de maternité. "Cela m'a rendue très reconnaissante des autres possibilités qui s'offrent aux personnes qui meurent d'envie d'être mères. Je fais partie de ces personnes"
"Je suis impatiente de savoir à quoi ressemblera ce voyage, mais il sera un peu différent. En fin de compte, je m'en fiche. Ce sera le mien. Ce sera mon bébé", conclut-elle.
Le lupus est-il incompatible avec une grossesse ?
Selon les Hôpitaux universitaires de la Pitié-Salpêtrière, "lorsque le lupus est actif durant la grossesse, les risques de complications obstétricales, comme un accouchement prématuré ou un nouveau-né de petit poids, sont augmentés".
"Il est donc habituellement recommandé de ne démarrer la grossesse qu’à distance d’une poussée, lorsque le lupus est contrôlé depuis au moins six mois (12 mois en cas d’atteinte sévère, rénale par exemple)."
Etre bipolaire et enceinte, quels risques ?
"En cas de désir de grossesse, les femmes qui prennent des médicaments régulateurs de l’humeur (thymorégulateurs) doivent en parler avec leur médecin. Une réévaluation du traitement est nécessaire avant de débuter la grossesse. Elle ne conduit pas nécessairement à l’interruption des thymorégulateurs", explique le Vidal.
Le risque de rechute dépressive ou maniaque provoqué par l’arrêt d’un traitement bien équilibré doit être comparé aux risques induits par la poursuite du traitement pendant la grossesse. Cette évaluation est strictement individuelle, poursuit le Vidal.
Un risque de malformations sous certains traitements
Néanmoins, "toutes les mesures doivent être prises pour éviter une grossesse sous valproate de sodium ou valpromide, en raison du risque de malformations chez le fœtus et de troubles du développement chez les enfants dont les mères ont pris le médicament".
Pour les autres substances, le risque malformatif est moins important. "Le lithium augmente légèrement le risque de malformations cardiaques, notamment en cas de prise entre le premier et le deuxième mois de grossesse. Si possible, il doit être suspendu pendant cette période. Les autres traitements (lamotrigine et certains neuroleptiques) peuvent être proposés en concertation avec le psychiatre, en utilisant les doses minimales efficaces", détaille le Vidal.
Dans tous les cas, une grossesse chez une femme traitée pour un trouble bipolaire est considérée comme à risque. "Elle doit être prise en charge par une équipe spécialisée. Des mesures particulières peuvent être mises en place : dosages plus fréquents des concentrations des médicaments dans le sang, surveillance accrue du développement du fœtus et supplémentation en acide folique (vitamine B9)".