JO : au moins 40 athlètes sont positifs au Covid
Au moins 40 athlètes participant aux Jeux Olympiques de Paris ont été testés positifs au Covid. Le nombre de cas dans le monde est également en train d'augmenter.
Un cluster au village olympique ? Au moins 40 athlètes participant actuellement aux Jeux Olympiques ont en tout cas été testés positifs au Covid. Pour autant, cette situation ne fait que correspondre à la hausse du nombre de cas dans le monde, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ce mardi 6 août.
"Il n'est pas surprenant de voir des athlètes infectés, car le virus circule à assez vive allure dans d'autres pays", a déclaré la Dre Maria Van Kerkhove, responsable à l'OMS de la préparation aux épidémies et pandémies, lors d'un point de presse à Genève.
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Des tests positifs et des mesures de précaution
Le nageur britannique Adam Peaty a par exemple été testé positif au Covid-19 au lendemain de sa médaille d'argent en finale du 100 m brasse des Jeux Olympiques de Paris. La nageuse australienne Lani Pallister n'a pas, quant à elle, pu s'aligner sur les séries olympiques du 1 500 m après avoir été testée positive.
L'équipe féminine australienne de water-polo a également indiqué avoir été touchée. Et certaines délégations ont renforcé leurs mesures de précaution, comme l'équipe de France d'aviron, dont les rendez-vous médiatiques en amont du début des épreuves se sont déroulés avec obligation de porter un masque.
La Dre Maria Van Kerkhove a souligné que le Comité olympique, en collaboration avec l'OMS, "avait examiné toutes les différentes approches qui doivent être mises en place" lors de rassemblements de masse tels que les JO et a pris "les bonnes mesures".
Un virus "toujours très présent"
Elle a souligné que le virus est "toujours très présent" dans le monde, circulant "dans tous les pays". Les données recueillies par l'OMS grâce au système de surveillance sentinelle dans 84 pays montrent que le pourcentage de tests positifs a augmenté au cours des dernières semaines.
Cette hausse a "entraîné une augmentation du nombre d'hospitalisations et de décès dans plusieurs pays", a indiqué la Dre. "Globalement, le taux de tests positifs est supérieur à 10 %, mais ce chiffre varie d'une région à l'autre", avec par exemple un taux supérieur à 20 % en Europe, a-t-elle détaillé.
Une situation inhabituelle en été
Mais elle a souligné que la surveillance des eaux usées suggère que la circulation du virus est "de 2 à 20 fois supérieure à ce qui est actuellement rapporté".
"C'est important car le virus continue d'évoluer, ce qui nous expose tous au risque de voir apparaître des virus plus dangereux qui pourraient échapper à notre surveillance", a-t-elle averti.
La Dre a indiqué qu'une circulation aussi élevée du Covid-19 "n'est pas habituelle" en cette saison car les épidémies de virus respiratoires ont plutôt tendance à connaître des poussées lorsqu'il fait froid.
Moins de vaccinations depuis deux ans
L'OMS appelle les pays à améliorer leur surveillance du virus et les populations à se protéger, y compris par la vaccination. Mais la Dre Maria Van Kerkhove a relevé que la situation actuelle reste différente de la période 2020-2022 car le monde dispose désormais de traitements, d'outils de dépistage et de vaccins.
Mais l'OMS a constaté une baisse alarmante de la couverture vaccinale au cours des deux dernières années, en particulier parmi le personnel de santé et les personnes âgées de plus de 60 ans. "Il est urgent de remédier à cette situation", a-t-elle insisté.
