Le tramadol désormais interdit en compétition sportive
L’Agence mondiale antidopage a décidé d'interdire le tramadol à compter du 1er janvier 2024 lors des compétitions sportives. Ce puissant antidouleur est fréquemment utilisé dans le cyclisme.
Fini le dopage au tramadol… L'Agence mondiale antidopage (AMA) a décidé d'interdire le tramadol en compétition à partir de 2024 à l'issue d'une réunion de son conseil exécutif, selon un communiqué. C'est un antidouleur fréquemment utilisé dans le cyclisme et prescrit après un traumatisme, une chirurgie douloureuse ou des douleurs non soulagées par le paracétamol, l'aspirine ou les anti-inflammatoires.
Le tramadol, opiacé de synthèse, était déjà sous surveillance mais ne figurait pas jusqu'à présent dans la liste des produits et substances interdits par l'AMA. En revanche, il est interdit par le règlement médical de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis 2019. Le coureur cycliste colombien, Nairo Quintana, a ainsi été disqualifié du dernier Tour de France en août dernier pour usage de tramadol.
Un an pour changer les habitudes des sportifs
"Le comité exécutif a suivi la recommandation du groupe d'experts d'interdire le tramadol en compétition à compter du 1er janvier 2024", a indiqué l'AMA à l'occasion de sa révision annuelle de la liste des produits interdits.
Les athlètes ont plus d'un an pour changer leurs habitudes. Ce délai permettra aux sportifs et à leur entourage de mettre en oeuvre cette nouvelle interdiction.
Utilisé pour améliorer les performances
Le tramadol est utilisé par les sportifs pour réduire la douleur. Cela leur permet donc de s’entrainer davantage et d’être plus performant.
Pour rendre sa décision, l'AMA s’est référé à des études montrant la capacité de cet antidouleur à améliorer la performance physique. Jusqu'à présent discuté, il n’y a aujourd’hui plus de doute sur l’avantage que donne ce produit aux sportifs de haut niveau.
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Un fort risque d'addiction
Mais le tramadol reste un produit à risque et l'AMA rappelle que le tramadol, comme tous les opioïdes, peut entraîner une forte dépendance. Mais ce n’est pas le seul risque de ce médicament, qui peut causer les effets secondaires suivant : une hypoglycémie, une somnolence, des nausées, une perte d’attention et une augmentation du temps de réaction.
Par ailleurs, l'AMA a pour l'heure laissé le cannabis sur la liste des produits interdits mais compte réexaminer son inscription. La liste définitive des produits et substances interdits pour 2023 sera publiée le 1er octobre prochain.