L’euthanasie tourne au drame : une Belge de 36 ans étouffée avec un coussin
Les produits utilisés pour la sédation de la jeune femme atteinte d’un cancer incurable n’étaient pas en quantité suffisante selon le médecin, qui a finalement utilisé un coussin pour l’asphyxier.
L'euthanasie devait mettre fin à ses souffrances. Au printemps 2022, Alexina, une Belge âgée de 36 ans, devait avoir recours à une sédation, disponible pour les patients en fin de vie outre-Quiévrain mais toujours illégale en France. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Le médecin a étouffé la jeune femme avec l’aide d’un coussin pour mettre fin à sa vie, rapportent les médias belges Sud Info et RTL Info.
Le médecin de famille mal préparé
Quelques mois plus tôt, en décembre 2021, Alexina apprend que le cancer dont elle souffre s’est généralisé et qu’il ne lui reste plus qu’un an à vivre. La jeune mère de famille décide de profiter de ses derniers mois auprès de son mari et de sa fille de 15 ans mais son état de santé se dégrade en mars 2022.
En accord avec ses proches, la trentenaire décide d’avoir recours au suicide assisté. Comme prévu dans la loi belge, le médecin de famille d’Alexina se rend donc à son chevet le 29 mars 2022, pour pratiquer la sédation de la jeune femme. Accompagné des deux infirmières qui s’occupent de la soigner à son domicile, il débute l’euthanasie de sa patiente.
Le médecin, mal préparé, se rend alors compte qu’il n’a pas pris soin d’apporter la quantité nécessaire de produits permettant d’euthanasier Alexina. Décision a donc été prise par les soignants, sans l’accord de la famille, de mettre fin à ses jours en l'étouffant avec un coussin.
À lire aussi : Fin de vie : "Je suis tétraplégique et je ne vois pas le bout du tunnel"
Une plainte déposée par la famille
Deux jours avant l’enterrement de la mère de famille, le parquet belge est informé de la méthode utilisée pour la sédation par une source proche d’une des deux infirmières, selon La Libre Belgique. Après avoir examiné le corps, le médecin légiste a bien confirmé la présence de “traces d’étouffement” au niveau de la visage de la victime, selon son rapport.
Le compagnon d'Alexina et sa fille ont porté plainte et se sont constitués parties civiles contre le médecin et les deux infirmières, actuellement jugés pour ces faits au tribunal de Liège.