40% des cancers restent évitables
160.000 cancers pourraient être empêchés chaque année, selon l’Institut national du cancer, qui a publié son rapport annuel le 23 juillet.
Ne pas baisser la garde. C’est le mot d’ordre de l’Institut national du cancer (InCa), qui a publié son rapport annuel le 23 juillet. Tout comme l’année dernière, en France, 40% des nouveaux cas de cancer sont évitables. Aucune diminution donc. En 2018, 400.000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués, et 150.000 décès dus au cancer ont été recensés.
Pas assez de prévention par rapport à l’alcool
"Si nous nous mobilisions tous, nous pourrions éviter 160.000 nouveaux cas de cancer tous les ans" martèle l’InCa. Une mobilisation qui devrait passer par une meilleure information sur les dangers liés à la consommation de tabac, premier facteur de risques de cancers. En 2018, la France comptait 31.231 nouveaux cas de cancer du poumon chez l’homme et 15.132 chez la femme.
Dans le même temps, l’Institut déplore une stabilisation de la consommation d’alcool chez les Français, après un demi-siècle de diminution. Aussi l’InCa préconise-t-il la mise en place de nouveaux repères de consommation et un renforcement du discours public en la matière, qui doit passer par une meilleure éducation et un réel "marketing social". Car l’alcool reste le deuxième facteur de risques de cancers.
Une couverture vaccinale contre le cancer du col de l’utérus insuffisante
L’InCa se penche également sur la vaccination contre le cancer du col de l’utérus, pas assez systématique selon lui. "100% des cancers du col de l’utérus sont dus aux infections HPV", rappelle l’Institut. Pourtant, au 31 décembre 2017, la couverture vaccinale des jeunes filles de 16 ans n’était que de 21,4%.
L’InCa rappelle donc qu’un frottis trisannuel après deux frottis normaux est recommandé entre 25 et 65 ans. Un dépistage organisé et nécessaire, selon l’Institut, qui rappelle que chaque année, 35.000 lésions précancéreuses et 3.000 cancers sont diagnostiqués en France. "40% des cancers pourraient être évités par des modifications parfois modestes des comportements", résument les auteurs rapport.