Cancer de l'oeil : quels traitements ?
Quand on dit mélanome, on pense cancer de la peau mais il peut aussi toucher l’œil. On parle alors de mélanome choroïdien et c’est le cancer de l'œil le plus fréquent chez l'adulte. En France, il touche environ 600 personnes chaque année.
Qu'est ce qu'un mélanome choroïdien ?
L'oeil se compose de la pupille, du cristallin, de la rétine et du nerf optique en jaune. La choroïde, c’est la couche rose qui est sous la rétine.
Comme tous les mélanomes, celui qui atteint la choroïde de l’œil démarre dans une cellule à mélanine.
Pour une raison inconnue, ces mélanocytes se multiplient de façon anarchique ; comme ils fabriquent de la mélanine, cela forme une masse tumorale pigmentée.
Cancer de l'œil : une intervention avant la protonthérapie
Les signes cliniques du mélanome choroïdien ne sont pas toujours manifestes. La tumeur n’est pas visible à l’œil nu et elle n’entraine aucune douleur. La vue n’est pas forcément altérée et c’est souvent lors d’un simple contrôle de la vision chez un opthalmologue qu’il est repéré.
Pendant longtemps, le traitement du mélanome passait systématiquement par l’ablation de l’œil. Aujourd’hui, il est possible d’éviter l’énucléation qui est réservée aux tumeurs très massives. Une chirurgie plus ciblée est possible, notamment chez les adultes jeunes, dont la tumeur est épaisse. La radiothérapie, à base d'iode radioactif, est très utilisée, en particulier pour les tumeurs situées à l'avant de l'oeil.
Quand la tumeur ne dépasse pas les 20 mm de diamètre, il est possible de recourir à un traitement particulier : la protonthérapie, une radiothérapie ultraprécise. Elle est efficace dans plus de 95% des cas d'après l'institut Curie.
Mais avant de pouvoir la réaliser, une intervention au bloc est nécessaire quelques jours avant le début des séances.
Cancer de l'œil : un suivi au long cours
Vous l’avez compris, la pose de clip métallique permet de repérer le mélanome par simple radiographie afin de cibler la tumeur lors de la protonthérapie. Les séances sont réalisées dans un centre spécialisé comme sur ces images tournées au centre d’Orsay en région parisienne. C’est l’un des centres en France à disposer d’une machine bien spécifique, un cyclotron, une sorte d’accélérateur de particules qui envoie des « protons » et non pas des photons comme dans la radiothérapie. La protonthérapie est plus précise.
Seule la tumeur est irradiée, les tissus périphériques sont préservés. Les protons provoquent des mutations au sein de l’ADN des cellules cancéreuses. Puis au fur et à mesure que les cellules malades se multiplient, les altérations induites par la protonthérapie déclenchent la mort des cellules tumorales. Un processus qui n’est pas immédiat et qui peut prendre plusieurs mois avant de voir le mélanome réduire de taille. Un suivi médical au long court est nécessaire.
C’est le cas de Claire-Noelle : Son mélanome choroïdien a été découvert suite à un décollement de la rétine provoquée par un accident de scooter. Traitée il y a plusieurs années, elle est toujours suivie par son médecin.