Leptospirose : la "maladie des rats" atteint des niveaux records
Le nombre de cas de leptospirose a doublé depuis 2011. La "maladie des rats" est à son plus haut niveau depuis 1920.
La leptospirose, qu'on surnomme aussi "la maladie du rat", est mal connue. La maladie s'attrape via l'urine des animaux et elle peut être dangereuse pour l'homme. Récemment, un triathlète âgé de 44 ans est décédé de la leptospirose après s'être baigné dans un lac de Gironde. Comment contracte-t-on cette maladie et quels sont les symptômes ?
600 personnes touchées chaque année
Le nombre de cas n'a jamais été aussi élevé depuis 1920. La leptospirose touche en moyenne 600 personnes par an, soit 1 personne sur 100.000. Cette maladie vient principalement des rats, mais pas seulement, tous les autres mammifères peuvent être porteurs comme les chiens, les vaches, les animaux de la faune sauvage.
"Le passage de l'animal à l'homme se fait principalement par l'environnement, notamment l'eau douce où la bactérie peut survivre pendant plusieurs semaines dans des conditions favorables. Les animaux vont excréter la bactérie dans leurs urines qui va ainsi contaminer l'eau et à la suite de baignades, il peut y avoir transmission de l'eau souillée par l'urine de ces animaux à l'homme", explique Mathieu Picardeau, directeur du centre de référence des leptospiroses de l'Institut Pasteur.
Des symptômes grippaux, voire des atteintes hépatiques et rénales
La période d'incubation peut durer de 4 à 14 jours. La maladie est encore peu connue mais prise à temps, elle peut être rapidement soignée par antibiotiques. Mathieu Picardeau rappelle les symptômes qui doivent alerter et pousser à consulter un médecin : "La leptospirose peut provoquer des symptômes grippaux, donc avec une grosse fièvre et des courbatures, et qui dans un certain nombre de cas, peut entraîner des atteintes hépatiques et rénales graves qui peuvent entraîner la mort dans un certain nombre de cas".
Plusieurs hypothèses expliquent la recrudescence de cette maladie : le réchauffement climatique ou encore la prolifération des rongeurs. Un phénomène observé dans plusieurs villes européennes, et notamment Paris qui compte désormais presque deux rats pour un habitant.