Le chikungunya tue une femme en Guyane
Pour la première fois depuis le début de l'épidémie en Guyane, le chikungunya a provoqué le décès d'une personne infectée. Depuis décembre 2013, 11.877 Guyanais ont été touchés par le virus, transmis par le moustique. Le nombre de cas recensés reste toutefois stable.
Une femme guyanaise d'une quarantaine d'années est décédée après avoir contracté le virus du chikungunya en Guyane, d'après des informations de l'Agence régionale de santé (ARS) le 11 février. Le décès remonte à la nuit du 7 au 8 février, au cours d'une évacuation sanitaire vers Fort-de-France en Martinique, a précisé l'agence. Il s'agit, note un communiqué commun de l'ARS et de la préfecture, du "premier décès" causé par "l'épidémie de chikungunya" qui sévit dans ce département français d'Amérique du Sud. La personne décédée ne présentait "pas d'antécédents particuliers" poursuit le communiqué.
Elle s'était "présentée aux urgences du centre hospitalier de Cayenne" le lundi 2 février où elle avait alors été "hospitalisée dans le service de l'UMIT (Unité des maladies infectieuses)" avant d'être placée en service de réanimation le vendredi 6 février, au regard de "la dégradation de son état clinique". Une évacuation sanitaire de la patiente "vers le centre hospitalier de Fort-de-France a été décidée le 7 février, mais la patiente est décédée au cours de son transfert vers la Martinique", précise le communiqué.
Près de 12.000 cas
Depuis l'apparition des premiers cas de chikungunya en Guyane en décembre 2013, "on estime à 11.877 le nombre de cas, mais le nombre de nouveaux malades est stable" ajoute le communiqué. Le dernier point épidémiologique de la Cellule épidémiologique Antilles-Guyane publié début février indiquait que l'épidémie semblait "marquer le pas" fin janvier "avec un nombre de cas cliniquement évocateurs stables sur Cayenne et l'Ouest guyanais et des cas en diminution sur Kourou".
"Depuis le début de l'épidémie en Guyane, nous avions déjà déploré une dizaine de formes sévères de la maladie mais aucune n'avait nécessité d'évacuation sanitaire, ni n'avait été fatale" a indiqué l'ARS. Le virus du chikungunya se transmet à l'homme par l'intermédiaire de la salive de deux espèces de moustiques. Au moment de la piqûre, ce virus passe dans le sang de l'homme.