Comment est testée l’efficacité des masques grand public ?
Afin de s’assurer que les masques grand public distribués dans le commerce protègent suffisamment du coronavirus, ils sont testés par la Direction Générale de l’Armement. Reportage.
Habituellement, dans ce haut lieu stratégique de l’armée française, on évalue les matériaux destinés à protéger les militaires des armes nucléaires, biologiques ou chimiques. Mais depuis mi-mars, les experts de ce centre très sécurisé testent les masques grand public.
Entre 200 et 500 prototypes envoyés par les industriels leur parviennent chaque jour. À usage unique, lavables, cousus ou tissés, tous les designs de masques sont soumis aux tests.
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Quels critères sont retenus ?
Toutes les évaluations commencent par une observation, afin de vérifier si le prototype couvre correctement le visage. Il doit être bien fermé au niveau des joues, mais aussi autour du nez.
Ensuite, le matériau qui compose le masque doit passer un test de perméabilité à l’air pour s'assurer que l'usager peut respirer correctement. Les experts vérifient donc le passage de l’air à travers le matériau du masque.
Mais même si le masque permet de bien respirer, encore faut-il vérifier sa capacité de filtration. Le matériau du masque doit être capable d’arrêter les particules supérieures ou égales à 3 microns, soit la taille des gouttelettes responsables de la transmission du Covid.
Les masques grand public de type 1 sont capables de filtrer au moins 90% des particules. Les masques de type 2 peuvent en filtrer au moins 70%. En moyenne, 30% des masques envoyés par des industriels à la DGA passent les tests avec succès.
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