Comment le scanner thoracique peut aider au diagnostic du Covid-19
La Haute Autorité de Santé vient d’évaluer l’utilité du scanner thoracique dans la prise en charge du coronavirus. Reportage à Gustave Roussy, en banlieue parisienne, hôpital spécialisé dans la prise en charge du cancer et mobilisé contre le Covid-19.
Depuis 2 semaines, le service de radiologie fait passer des scanners thoraciques à des patients présentant des symptômes du virus. Chez un patient touché par le Covid-19, le scanner révèle généralement des lésions typiques du virus, dites en « verre dépoli ». Il s’agit de zones blanchâtres, le plus souvent situées sur la partie extérieure des poumons.
« Ça correspond à des formes d’inflammation en nappe assez mal limitées dans le poumons et parfois, ça peut être simplement la seule anomalie qu’on peut voir chez quelqu’un qui n’a pas forcément de symptômes », précise le docteur Corinne Balleyguier, radiologue à Gustave Roussy.
Un examen dont le résultat est rapide à obtenir
En général, plus les lésions sont étendues, plus l’infection est sévère. Le scanner permet donc d’évaluer le degré d’atteinte des poumons et de surveiller l’évolution du virus. C’est aussi un atout lors du diagnostic de la maladie, selon cette même spécialiste, « entre la réalisation et l’interprétation, on a les résultats en 15 minutes et on peut déjà avoir une idée de la positivité du scanner (…) avant d’avoir le résultat du test PCR qui met en évidence le virus. Donc, c’est un outil très intéressant pour un triage aux urgences. »
En revanche, ce scanner n’est pas un test de dépistage pour des patients sans symptômes car les poumons peuvent être normaux les premiers jours de la maladie.