Covid : faut-il s’inquiéter de la nouvelle mutation apparue au Royaume-Uni ?
Une mutation génétique est à l’origine d’un nouveau variant du coronavirus au Royaume-Uni. Les scientifiques ne savent pas encore si ce variant joue un rôle sur la progression de l’épidémie ni s'il répond différemment au vaccin.
Un nouveau "variant" du coronavirus est apparu au Royaume-Uni. C’est ce qu’a annoncé le 14 décembre le ministre de la Santé britannique Matt Hancock pour justifier un durcissement des mesures anti-covid à Londres et dans le sud-est du pays. Cette nouvelle version pourrait en effet être impliquée dans l’accélération de la transmission observée en Angleterre.
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1.000 personnes contaminées par ce variant
Ce variant, résultat d’une mutation du virus, a été signalé à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et identifié chez plus de 1.000 personnes principalement dans le sud de l'Angleterre. Il pourrait être impliqué dans la propagation "exponentielle" du virus observée dans le sud-est de l'Angleterre, sans que l'on sache "dans quelle mesure", selon Matt Hancock.
Les mutations, un processus normal
Faut-il pour autant s’inquiéter de cette découverte ? Pas pour le moment. Car une mutation du virus est un processus normal, qui fait partie du mode de fonctionnement habituel des virus. De précédentes variantes du SARS-CoV2 avaient d’ailleurs déjà été observées et signalées dans le monde.
Et en soi, une mutation n’est ni un bon, ni un mauvais signe. Il peut s’agir de mutations à fort impact, qui vont par exemple augmenter ou diminuer la contagiosité, la virulence ou la létalité du virus. Si la mutation aide le nouveau variant du virus à se propager, elle est favorable au virus. Si au contraire elle le freine, elle lui est défavorable.
Dans le cas présent, les autorités sanitaires ne savent pas encore si cette souche du virus est plus fréquente que l’ancienne ou si c’est le variant du virus lui-même qui arrive à se transmettre plus facilement grâce à la mutation.
Une différence de réponse aux vaccins ?
Les autorités sanitaires se veulent toutefois rassurantes, précisant que rien n'indique jusqu'ici qu'elle entraîne une forme plus grave de la maladie, ni qu'elle ne réponde pas aux vaccins.
Et pour le moment, les mutations observées précédemment n’ont pas eu d’impact sur la capacité des vaccins à reconnaître et à protéger contre les nouveaux variants de virus.
Mais si jamais une mutation plus forte survenait et modifiait l’efficacité du vaccin, il serait alors possible d’adapter le vaccin au nouveau variant. Quoi qu’il en soit, pour le professeur Alan McNally de l'université de Birmingham, il est "trop tôt pour s'inquiéter ou non de ce nouveau variant", encore en cours d'étude.