Des masques décontaminants pour éviter le coronavirus
Grâce à une collaboration avec des chercheurs de l’Université de Lille, une start-up française propose des masques capables de se décontaminer tout seuls.
Un tissu qui ressemble aux masques classiques, mais avec des propriétés supplémentaires : à Troyes, des masques capables de s'auto-décontaminer sont produits à grande échelle. "Ça ressemble à une matière traditionnelle qui entre dans la confection des masques mais elle a la particularité d’avoir cette propriété anti-virale et antibactérienne", explique Gaëtan Gerber, ingénieur.
Un piège pour le virus
Ce produit a été conçu grâce à une technologie combinant deux molécules, découverte dans les locaux de l'université de Lille. "La première on va la fixer, la greffer sur le textile. Cette molécule s'appelle la cyclodextrine et c’est une molécule cage. La seconde molécule c’est la molécule qui sera virucide. Cette molécule fait partie de la classe des ammoniums quaternaires. Et donc elle va être de cette manière-là fixée, de manière assez solide sur la fibre du textile.", détaille le Pr Bernard Martel, chercheur en biomatériaux.
Le masque deviendrait alors un piège pour le virus, contrairement aux masques traditionnels : "Ce masque-là a une réelle action de décontamination des flux d’air qui entrent à travers le masque et des flux d’air qui sortent du masque. Donc la décontamination se fait pendant le port du masque, pendant le temps recommandé d’utilisation de 4h pour un usage unique, et la décontamination continue après ça de façon quasi permanente c’est à dire que le masque après usage est un objet beaucoup moins contaminé qu’un masque traditionnel", ajoute Gaëtan Gerber. Attention, son port ne dispense pas du respect des autres gestes barrières.