L’Anakinra, nouveau traitement prometteur contre les formes graves de COVID19 ?
À l’hôpital Saint-Joseph à Paris, les équipes auraient sauvé des malades graves du COVID-19 grâce à ce médicament utilisé en rhumatologie.
L’Anakinra est bien connu des rhumatologues, mais cet anti-inflammatoire a désormais trouvé sa place dans le service de médecine interne de l’Hôpital Saint-Joseph à Paris. Dès le début de l'épidémie, les médecins de ce service l’ont administré à des malades graves du COVID 19.
Leur objectif ? Limiter l’emballement du système immunitaire tant redouté, "l'orage cytokynique, l’orage inflammatoire déclenché en réaction au début de la production des anticorps contre le virus" explique le Professeur Jean-Jacques Mourad, chef du service de médecine interne à l’Hôpital Saint-Joseph.
Une réduction de l’ordre de 80% des admissions en réanimation
Plus de 120 patients ont bénéficié de ce traitement dans le cadre d’un essai clinique. Des malades avec de forts besoins en oxygène à qui l’Anakinra a été administré par voie sous cutanée. Les résultats ont été publiés ce dimanche 31 mai dans la prestigieuse revue The Lancet Rheumatology et ils semblent très encourageants.
"Les 50 premiers malades qui ont bénéficié de ce traitement ont une diminution très nette du recours à la réanimation, puisque cette réduction est de l’ordre de 80%" détaille le Professeur Jean-Jacques Mourad. D’autres études menées en Italie, en France et en Belgique devraient permettre de confirmer le potentiel de la molécule.