Les auxiliaires de vie en première ligne pour accompagner les plus fragiles
Face à la crise sanitaire, les auxiliaires de vie sociale sont très mobilisées pour venir en aide aux plus fragiles. Nous avons suivi Aline, l’une d’entre elles
Dans l’équipe d’Aline, sur les 40 auxiliaires de vie, 7 seulement sont en activité. A elles seules, elles prennent en charge les 70 personnes les plus dépendantes, parmi les 300, accompagnées jusque-là. « On n’a même pas le temps de manger parfois, on est obligés de manger sur le pouce. Mais on essaie de s’octroyer une demi-heure pour pouvoir tenir le coup parce que de 8h du matin jusqu’à 19h30 le soir (…) ça fait vraiment des grosses journées », confirme-t-elle.
Chaque jour au domicile de ces personnes, Aline assure les repas, la toilette, certaines tâches ménagères et apprend aussi à calmer leurs angoisses. Elle considère sa venue comme « une bouffée d’air de dehors, le seul sourire qu’ils ont dans la journée. Effectivement, les voisins sont là pour les aider mais comme ils ont peur eux aussi, ils ne viennent pas non plus. Donc en fin de compte, tout est reporté sur l’AVS à domicile. »
Des journées interminables et un manque de matériel
Comme les soignants, les auxiliaires de vie manquent de matériels : gants, blouses, gels hydroalcooliques et masques. « On a un enjeu de santé publique majeur, urgent, immédiat. Ce qui impose que les services à domicile ne soient pas les derniers dans cette distribution de masques, mais qu’ils soient mis au premier rang de ceux qui doivent être équipés, pour éviter de submerger demain l’hôpital » s’insurge Guillaume Quercy, président de l'Union Nationale de l’Aide, des Soins et des Services aux domiciles.