Couturières, entrepreneurs...ils se mobilisent pour fabriquer des masques
Alors que le gouvernement et de nombreux spécialistes nous le déconseillaient, vendredi dernier, l’Académie de médecine a demandé à ce que le port d’un masque “grand public” ou “alternatif” soit obligatoire pour tout le monde. Face à la pénurie de masques chirugicaux, des professionnels s'organisent pour en produire.
Face à la pénurie de masques, nombreux sont les Français à se rabattre sur des protections de fortune fabriquées à partir de bout de tissus. De fil en aiguille, couturiers amateurs ou professionnels se mobilisent pour offrir gracieusement leurs chutes de tissus et surtout leur temps confiné pour fabriquer des masques, comme Suzanne Roudillon, couturière à Houilles dans les Yvelines. Condamnée à rester chez elle, elle a transformé son salon en atelier de couture et a réquisitionné sa famille. En 15 jours, ils ont déjà fabriqué une centaine de pièces et toutes sont données gratuitement. "Il y a des demandes depuis 2 semaines non-stop. Ce sont des gens qui travaillent avec des personnes âgées, dans les Ehpad, les crèches, les supermarchés, les commissariats ou encore les pharmacies. La France manque de masque !" s’insurge-t-elle.
Les entrepreneurs prêtent aussi main forte
Dans un élan de solidarité, des entrepreneurs ont également mobilisé leur outil de travail pour venir en aide aux soignants. C’est le cas de Louis Lefevre, fondateur de "la tête dans les nuages". Il fabrique et vend des poufs en toiles recyclées. Mais depuis deux semaines, il consacre son stock à la fabrication de masques, "avec 40 chauffeurs volontaires, on livre les couturières qui se sont portées volontaires pour faire des masques avec nos tissus", confirme-t-il. Plus de 500 personnes ont répondu à son appel.
Ces masques seront donnés aux soignants dans les maisons de retraite qui en ont fait la demande. Attention, ils ne sont pas certifiés et ne devraient pas se substituer aux masques chirurgicaux ou FFP2, destinés en priorité au personnel médical. Alors en attendant d’être suffisament équipés en masque conforme aux normes, les soignants s’en remettent à ces bénévoles et à leurs masques artisanaux.