On vous explique pourquoi la deuxième vague est plus meurtrière que la première
La deuxième vague compte déjà plus de 10.000 décès du covid que la première, alors qu’elle ne semble toujours pas terminée. C’est justement son étalement dans le temps qui explique un tel bilan.
71.342 décès. C’est le bilan des victimes du covid en France au 19 janvier 2021. Et, depuis le début de l’épidémie, les chiffres du nombre de morts par semaine sont particulièrement élevés au cours de deux périodes : la première vague, en avril-mai, et la deuxième, qui dure depuis le mois d’octobre.
Une deuxième vague qui s’attarde
Mais ces deux vagues sont bien différentes : la première, plus concentrée, a causé près de 30.000 morts (28.802 décès enregistrés au 31 mai 2020). Depuis octobre, le nombre de décès hebdomadaires n’atteint pas les records du mois d’avril. Mais le fait que cette deuxième vague dure dans le temps et que les indicateurs restent à des niveaux élevés depuis le mois de décembre la rend plus meurtrière.
Ainsi, le 13 octobre, Santé publique France comptait 32.933 décès liés au covid au France. Ce qui signifie que depuis cette date et jusqu’à aujourd’hui, 38.409 décès supplémentaires ont été enregistrés, soit 10.000 de plus que pendant la période de la première vague.
Nombre hebdomadaire de décès de patients covid du 2 mars au 12 janvier 2021. Source : Santé publique France, Point épidémiologique hebdomadaire du 14 janvier 2021.
Le bilan continue de s’alourdir
Et la deuxième vague n’est pas finie. "La situation sanitaire n’est pas maîtrisée et la dynamique de l’épidémie reste positive" s’inquiétait le 19 janvier le Professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation à l'hôpital Raymond Poincaré à Garches, invité du Magazine de la Santé.
"Beaucoup parlent de plateau mais on a en réalité affaire à un faux plateau" précisait-il, puisque les indicateurs ne stagnent pas mais tendent à augmenter.
Autre élément qui fait craindre un alourdissement du bilan de la deuxième vague : la progression du variant britannique du coronavirus, 50 à 70% plus transmissible que l’ancien variant du coronavirus, qui pourrait donc contaminer plus de personnes et donc causer davantage de décès.