L'acromégalie : une maladie rare longue à dépister

Un visage et des membres trop grands pour le reste du corps, c'est ce que provoque l'acromégalie. Les symptômes évoluent très lentement et peuvent passer inaperçus, d'où l'utilité de les connaître.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Flyer extrait de la campagne d'information sur l'acromégalie qui débute ce 28 février
Flyer extrait de la campagne d'information sur l'acromégalie qui débute ce 28 février

4 à 10 ans sont nécessaires pour diagnostiquer cette maladie méconnue, diagnostiquée en moyenne à 40 ans. Elle touche autant les hommes que les femmes. Le diagnostic se fait à l'aide de dosages hormonaux dans le sang.


L'acromégalie est due dans 95% des cas à une hypersécrétion par la glande hypophyse de l’hormone de croissance. C'est une tumeur bénigne appelée adénome hypophysaire qui augmente la taille et donc la production des hormones par l'hypophyse. L'hypophyse est une glande endocrine située sous le cerveau en-dessous de l’hypothalamus.

Dans moins de 1% des cas, la maladie provient d'une suractivité de l’hypophyse. Plus rarement encore, l’acromégalie peut être héréditaire. Dans des cas-là, la cause de la maladie reste inconnue.

Cette maladie rare se manifeste par un élargissement des mains et des pieds, un épaississement du crâne et des traits du visage, mais également une fatigue chronique, des céphalées résistantes aux traitements, des douleurs articulaires, une hypersudation et pise de poids. Elle se complique de manifestations cardiaques, rhumatologiques, pulmonaires et métaboliques.

L’évolution de la maladie est lente, c’est pourquoi dès qu’il y a des doutes, il est essentiel d’en parler à son médecin généraliste. Plus la maladie est diagnostiquée tard, plus les risques de complications irréversibles sont élevés.

Le traitement consiste à enlever chirurgicale ment l'adénome responsable de l'hypersécrétion d'hormones. Si cela ne suffit pas, un traitement médical, avec des analogues de la somatostatine  peut être proposé pour freiner la sécrétion de l'hormone ou éventuellement de la radiothérapie.