Double fracture tibia péroné : la jambe brisée
Tous les sportifs la connaissent et la redoutent : la fracture tibia péroné est une blessure handicapante. Mais les techniques chirurgicales ont beaucoup progressé. Elles utilisent aujourd’hui de véritables clous, fixés dans l’os, et diminuant ainsi le risque d’infection.
Les os de la jambe
Le tibia et le péroné sont les deux os qui maintiennent la jambe et la relient du genou à la cheville. Le tibia est le plus important des deux, il soutient le poids du corps alors que le péroné est beaucoup plus fin.
Ces deux os sont unis par une membrane interosseuse et des ligaments au niveau des articulations supérieures et inférieures. C'est pour cela que, quand il y a une fracture à ce niveau, elle est souvent double.
La fracture peut se produire suite à une torsion, quand on pratique un sport comme le ski, par exemple, ou suite à un choc direct comme lors d'un accident de la circulation.
Plâtre ou chirurgie ?
Lorsque la fracture est simple et qu'il n'y a pas de déplacement osseux, le traitement est orthopédique. Il suffit de réduire la fracture, c'est-à-dire de remettre les os bout à bout et de les maintenir à l'aide d'un plâtre jusqu'à leur consolidation.
Mais lorsque les os se sont déplacés, ont dit que la fracture est multiple. Dans ce cas, où lorsqu’il s'agit d'une fracture ouverte, quand la peau est transpercée par l’os, il faut faire ce que l'on appelle une ostéosynthèse et avoir recours à la chirurgie.
Il existe plusieurs méthodes. Le chirurgien peut utiliser une plaque vissée interne ou des fixateurs externes. La technique chirurgicale du clou centromédullaire peut être utilisée dans le cas d'une fracture interne. Celle-ci n'est toutefois pas pratiquée chez les enfants parce que le clou risque de détruire le cartilage de conjugaison qui permet la croissance osseuse.
Possibles complications
Pour les adultes, la technique du clou centromédullaire permet de diminuer les risques d'infection. Mais comme toutes les chirurgies, il peut y avoir des complications, comme la formation d'un hématome qui va comprimer les différents tissus et ralentir la cicatrisation.
Il ne faut pas oublier que, lors d'un accident, il n'y a pas que l'os qui est brisé, les muscles, les nerfs et les vaisseaux sont aussi traumatisés. Et, selon la gravité de la fracture et des lésions tissulaires, la guérison peut être longue, et une bonne rééducation des muscles et des articulations devient nécessaire.
Dans certain cas, si la consolidation osseuse se fait mal, on peut avoir besoin de réopérer une deuxième fois. Mais dans la majorité des cas, et même si la rééducation peut être longue, la récupération est bonne.
Après un accident de voiture et une double fracture tibia péroné, Narek suit des séances de kinésithérapie pour entrainer les muscles de sa jambe immobilisée pendant plusieurs semaines.