Partir en vacances malgré la maladie
Diabète, insuffisance rénale, cancer… La maladie elle-même et les soins perturbent la vie du patient et de son entourage. Dans ce contexte, partir en vacances nécessite une certaine organisation pour poursuivre correctement les soins et quelques précautions pour affronter les trajets, le soleil, la chaleur. Florian est un grand voyageur, il est aussi diabétique. En 2015, son tour du monde s'est transformé en course contre la montre pour trouver de l'insuline.
En 2015, Florian s'est offert un tour du monde. Dix-sept pays visités en 333 jours. Un véritable défi car Florian est diabétique. Entre sac à dos et insuline, il a vécu cette aventure au jour le jour : "Je suis d'abord parti au Brésil. J'avais des réserves pour le Brésil donc je n'ai eu aucun problème. En Argentine, j'avais encore des réserves et avant de passer en Bolivie, je me suis dit que je n'en trouverais sans doute pas en Bolivie donc j'en ai acheté avant de passer la frontière. Je n'en ai pas trouvé en Bolivie, je n'en ai pas trouvé au Pérou… Je leur montrais mes stylos d'insuline, ils essayaient de les ouvrir, de les casser… J'étais un peu inquiet et je me suis dit que je n'en trouverais pas tout de suite. Sans insuline, je devais rentrer et j'étais au début de mon voyage", confie Florian.
Après avoir fait le tour des pharmacies, sa famille lui envoie de l'insuline depuis la France chez une amie mexicaine. Malgré la pénurie en Amérique du Sud, certains pays lui réservent de bonnes surprises : "En Argentine par exemple, j'ai trouvé de l'insuline dans une pharmacie. Là-bas, ils ne demandent aucune prescription. On peut acheter de l'insuline comme on achète du pain".
En Amérique du Nord, l'insuline ne manque pas. Mais Florian doit mettre la main à la poche : "Au Canada par exemple, j'ai dû aller voir un médecin pour avoir une prescription. La consultation a duré quatre minutes pour faire l'ordonnance et ça m'a coûté 90 euros. C'est donc des coûts supplémentaires à prévoir dans ce genre de voyage", raconte Florian. 90 euros de consultation auxquels il a fallu rajouter 250 euros pour un traitement d'un mois.
L'insuline est un traitement vital qui demande une bonne conservation. Florian a donc dû composer avec les différences de température. "Je mettais les insulines dans une petite pochette isotherme qui allait ensuite dans la grande housse isotherme. C'est une double protection. C'est mieux que rien car je n'avais pas de pains de glace", explique Florian.
Dans quelques jours, Florian s'envolera vers les Etats-Unis pour une durée indéterminée. Il a prévu de souscrire à une assurance pour prendre en charge ses frais médicaux.