Perdre du poids limite le risque d'incontinence urinaire
À l'occasion de la 13ème Semaine de la continence urinaire, l'Association française d'urologie met l'accent sur les liens entre surpoids et incontinence. L'obésité sévère multiplie par cinq le risque de fuites urinaires.
L'obésité touche aujourd'hui 15% des femmes et 14% des hommes en France. Une maladie chronique qui peut entraîner de l'hypertension artérielle, des accidents vasculaires cérébraux (AVC), du diabète mais aussi un trouble fonctionnel dont on parle beaucoup moins : l'incontinence urinaire.
"L'augmentation des kilos dans l'abdomen augmente la pression dans la vessie ce qui peut entraîner des fuites urinaires", explique le Dr Adrien Vidart, chirurgien urologue à l'hôpital Foch (Suresnes). "Le surpoids peut aussi altérer certains nerfs qui innervent les sphincters et les muscles de la vessie ce qui peut conduire à des fuites", poursuit-il.
Pour les patients en surpoids, la chirurgie est rarement efficace. La prise en charge la plus adaptée consiste à perdre du poids : on estime qu'une perte de poids de 10% chez une patiente obèse réduit de 50% la fréquence des fuites urinaires. Encore faut-il trouver une activité physique adéquate car certains sports peuvent favoriser l'incontinence urinaire. "On essaie de proposer aux patients des sports qui ne mettent pas le périnée en hyperpression. C'est le cas par exemple du vélo ou de l'aquagym", affirme le Dr Adrien Vidart.
L'incontinence urinaire reste trop souvent une affection honteuse ce qui retarde considérablement le diagnostic. Les femmes attendent en moyenne sept ans après l'apparition des premiers symptômes avant d'en parler à leur médecin.