Narcolepsie : "C'est un handicap invisible"
Près de 10 000 personnes sont atteintes de narcolepsie en France. Une prédisposition génétique, un traumatisme crânien ou encore une infection comme le virus grippal peuvent expliquer l’apparition de cette pathologie du sommeil.
La narolepsie se manifeste le plus souvent entre l’âge de 10 et 30 ans et dure toute la vie. Il existe deux types de narcolepsie, le type 1 et type 2.
Dans les 2 cas, les patients s’endorment de façon incontrôlable, ils subissent des accès brusques de sommeil de quelques minutes qui surviennent n’importe où et n’importe quand dans la journée.
Mais en plus, dans la narcolepsie de type 1, ils sont victimes de cataplexie. Il s’agit d’un brusque relâchement du tonus musculaire engendré par une émotion forte comme un éclat de rire, de la colère ou la surprise. C'est le cas de Jean-Michel, 52 ans, qui a des crises de cataplexie impressionnantes depuis une dizaine d'années. "
Là, je me dis "Il va partir "
Quand on a la cataplexie, on peut rien contrôler, on ne sait pas comment on va tomber. On se voit partir, on peut rien faire. J'ai l'impression d'être une guimauve" confie t-il. Une fois réveillé de sa crise, l'épuissement revient très vite : trop de bruit, trop de lumière ou au contraire un environnement trop calme peuvent entraîner la personne dans le sommeil.
"J'ai appris à repérer les prémisses : les premiers clignements des yeux, quand il commence à regarder un peu dans le vague. Il est plus du tout avec nous en fait. Donc là, je me dis ' il va partir '." raconte sa femme Sandrine. Pendant 10 ans, Jean-Michel a pu travailler grâce aux traitements. Aujourd'hui, il n'en supporte plus certains. Il s'intéresse désormais à la peinture, une activité qu'il peut faitre seul sans surveillance.