Chirurgie réfractive : un danger pour les yeux ?
200 000 Français ont recours chaque année à des chirurgies réfractives pour corriger leur myopie ou leur astigmatisme. Attention, la technique du Lasik, la plus utilisée par les ophtalmologues, pourrait engendrer des effets secondaires handicapants.
Gaëlle est graphiste. Il y a 8 ans, pour se simplifier la vie et son travail sur ordinateur, elle décide d’avoir recours au laser pour corriger son hypermétropie. Mais les suites de l’opération ne se passent pas du tout comme prévu. « Je commençais à ne plus avoir la vision de loin, la vision de près, vivre dans un brouillard permanent… On a les yeux secs, on a comme des petits grains de sable, on a des céphalées et des douleurs » explique-t-elle.
Sécheresse oculaire dans 20% des cas
Au-delà du préjudice physique, Gaëlle a été touchée moralement par cette opération qu’elle pensait anodine. Elle décide de se tourner vers la justice. « Aujourd’hui on reproche aux praticiens de ne pas avoir correctement informé avant l’opération les patients des risques des effets indésirables liés à l’opération alors qu’ils étaient connus » regrette Maître Charles-Joseph Oudin, son avocat.
Lors de ces opérations, dans 8 cas sur 10 c’est la technique du Lasik qui est utilisée. Son principe consiste à découper la cornée pour la remodeler à l’aide du laser et ainsi corriger les défauts de vision comme la myopie, l’astigmatisme ou la presbytie. Une opération devenue presque banale… Pourtant une fois l’opération réalisée, une sècheresse oculaire de moins de 3 mois touche 20% des patients selon l’ANSM. Les autres symptômes plus gênants toucheraient, eux, moins de 5% des personnes opérées.