Ch@t : Ménopause
Ch@t du 28 janvier 2011 : Les réponses des docteurs Anne de Kervasdoué et Alain Tamborini, tous deux gynécologues.
Les réponses du Dr Alain Tamborini, gynécologue
Dans les 2 ou 3 années qui précèdent la ménopause, il est habituel que les cycles soient irréguliers. Si cette irrégularité s'accompagne d'autres troubles, il existe des traitements pour les régulariser et améliorer votre qualité de vie.
- J'ai 58 ans, ménopausée depuis 6 ans, j'ai pris un traitement les 2 premières années et arrêté par crainte. J'ai eu un cancer du poumon en 2009 et une hérédité de cancer de l'endomètre. Puis-je reprendre un TSH car j'ai toujours des sueurs nocturnes ?
Vous n'avez pas de contre indications à la reprise d'un THS : parlez-en à votre médecin traitant ou votre gynécologue.
- Âgée de 42 ans j'ai un cancer du sein. Je suis sous tamoxifène et decapeptyl. Que puis-je prendre pour atténuer les effets indésirables de la ménopause puisque je n'ai pas droit aux hormones ?
Il existe un traitement non hormonal des bouffées de chaleur : la bêta alanine.
- Quelle raison y aurait-il de ne pas prendre de THS ? Personnellement, j'ai une SEP traitée par natalizumab. Le neurologue n'y voit pas de contre-indication, la gynécologue et le généraliste s'en méfient... Est-ce justifié ? Je suis ménopausée depuis 1 an.
La SEP n'est pas une contre indication au THS. Cependant la prise d'un THS n'est jamais obligatoire, elle est destinée aux femmes qui ont des troubles gênants et qui le souhaitent.
- Est-ce qu'une prise de contraceptifs en continu peut provoquer une ménopause plus précoce ?
Non la prise de la pilule même prolongée n'intervient pas sur l'âge de survenue de la ménopause.
- J'ai 29 ans et suis ménopausée suite à une chimiothérapie et greffe pour un lymphome. On me parle désormais de démarrer un traitement substitutif qui durera des années : qu'en pensez-vous ? Y a-t-il des recommandations pour ce type de ménopause précoce ?
Vous n'avez pas de contre indication à la prise d'un THS. Il peut permettre d'éviter les troubles de la ménopause, de préserver votre sexualité et d'éviter une perte osseuse prématurée compte tenu de votre jeune âge.
- J'ai 53 ans, sous promégestone 16 jours par mois, depuis 3 mois, à cause d'une adénomyose. Peut-on dire que c'est un THS ? Depuis le début de ce traitement, j'ai des saignements tous les mois pendant la prise du promégestone. Avant la prise de ce médicament, je n'avais plus de règles depuis un an environ.
Non, vous avez actuellement un traitement de pré-ménopause par progestatif.
- J'ai ma mère qui a 52 ans et qui est ménopausée. Elle ne prend pas de traitement hormonal du fait de la polémique du cancer du sein ! Ayant des antécédents familiaux de cancer du sein, son gynécologue obstétricien lui déconseille. Qu'en pensez-vous ?
La décision de prendre ou non un THS est toujours une décision individuelle et personnalisée à prendre en fonction de la gêne en rapport avec les troubles de la ménopause. Par ailleurs, chaque femme traitée doit bénéficier d'une surveillance gynécologique et mammaire régulière.
- Est-ce que le fait d'avoir eu des stimulations ovariennes peut avancer la ménopause ?
Non.
- Ménopausée à 40 ans, beaucoup de symptômes, j'ai tout essayé. Depuis 10 ans, je prends de la tibolone et je vais mieux. Quand j'arrête, cela recommence. Puis-je en prendre ad vitam aeternam ?
Il n'y a pas de durée limite imposée au traitement. Il peut donc être poursuivi tant que persistent des troubles gênants et altérant la qualité de vie. Avec les années, il est habituel de réduire les posologies hormonales en conservant les mêmes résultats thérapeutiques.
- J'ai eu une injection de décapeptyl pour me bloquer les règles (j'ai une myasthénie et les douleurs de règles m'affaiblissaient énormément). J'ai donc tous les symptômes de la ménopause : bouffées de chaleur, sueurs... Le plus gênant c'est que peu de temps après l'injection, j'ai ressenti, surtout la nuit, une douleur forte dans le thorax (2 à 3 fois par nuit). Elle est accompagnée de battements de cœur très rapides. Par contre, elle passe au bout de quelques minutes. Est-ce que c'est dangereux ? Mon gynécologue m'a prescrit de la bêta-alanine (pas de changement) et j'ai vu un cardiologue qui m'a dit que mon cœur allait bien, mais que si les battements dépassaient les 100, il me ferait un holter pour voir. C'est le cas, mais je me dis que l'effet de la piqûre va bien finir par s'estomper. Je ai eu cette piqûre fin août 2010. Est ce qu'il y a un risque ? Qu'en est il du décapeptyl ?
Le décapeptyl induit une sorte d'état de ménopause transitoire. Quand les effets de l'injection s'arrêteront les secrétions hormonales ovariennes vont reprendre.
- Âgée de 59 ans, ménopausée depuis 1 an, je prends un THS : ce traitement me convient : plus de bouffées de chaleur, plus de douleurs articulaires. Mais j'ai le problème suivant : réapparition de règles. Faut-il arrêter le traitement THS ?
Il existe différentes formules de traitement par THS. Certains protocoles thérapeutiques permettent d'éviter la survenue des règles. Parlez-en à votre médecin traitant ou votre gynécologue.
- J'ai 51 ans et j'ai un cycle qui devient très anarchique. J'ai subi en 2006 l'ablation de la thyroïde et je prends de la lévothyroxine sodique chaque matin. Puis-je demander un traitement hormonal, sachant que ma mère a eu un cancer du sein à 60 ans ?
Votre problème thyroïdien n'intervient pas sur les troubles de la ménopause et la décision ou non d'envisager un THS.
- Âgée de 57 ans, un traitement hormonal (gel) essayé à la ménopause (fortes bouffées de chaleur) j'ai renoncé : seins gonflés, douloureux, toujours des bouffées de chaleur, prise de poids. Aujourd'hui toujours les bouffées de chaleur, des douleurs partout, un manque de tonicité, déprime…Pourrais-je retenter traitement hormonal ?
Il existe une multitude de traitements hormonaux, ce qui permet de les personnaliser. Vos symptômes semblent en rapport avec un surdosage en œstrogènes. Peut-être faut-il réduire les posologies hormonales car un THS doit être parfaitement toléré : parlez-en à votre médecin traitant ou votre gynécologue.
- J'ai essayé tout ce que vous citez : abufène, omega, etc. Rien ne marche, dois-je me suicider ?
Dans la quasi-totalité des cas, on arrive à trouver un traitement personnalisé qui améliorera votre qualité de vie. Parfois il faut changer de produits, de doses, de protocoles. Ne vous découragez pas. J'espère que ma réponse vous évitera une tentative de suicide !
- Peut-on tomber enceinte à 56 ans si on a toujours nos règles ?
Non.
- Traitée à la tibolone depuis 2003, ce traitement (TSH) est-il sans danger ? Peut-on le prendre un jour sur 2 ou sur 3, si le bénéfice (bouffées de chaleur,...) est le même qu'avec un comprimé quotidien ?
Quel que soit le THS employé on peut toujours essayer de réduire sa posologie. Les demi-doses sont souvent aussi efficaces que les pleines posologies.
- Sous THS depuis 5 ans lors d'une première tentative d'arrêt, mon médecin m'avait recommandé, face à la reprise des bouffées de chaleur, de persévérer au moins un mois avant de reprendre le THS. Je souhaite à nouveau arrêter. Mon nouveau gynécologue dit de reprendre le TSH dès la reprise des bouffées de chaleur. Que faire ?
Effectivement il est conseillé chaque année de suspendre le THS pendant un mois pour juger de la reprise ou non des troubles et de l'opportunité de le represcrire. Cependant si les troubles réapparaissent après seulement quelques jours d'arrêt, vous pouvez bien entendu le reprendre plus tôt dès la reprise des bouffées de chaleur.
- Le sport a-t il un effet significatif sur les troubles de la ménopause ?
Non sur les troubles de la ménopause, mais une activité physique régulière est toujours conseillée pour préserver son poids et sa silhouette, quelque soit son âge.
- J'aurai 60 ans en mai et toujours mes règles. Est-ce normal ?
Après 55 ans une femme sur 10 a encore des règles. Après 60 ans, si vous n'avez pas de traitement, c'est exceptionnel. S'il s'agit de saignements et pas de vraies règles avec des cycles menstruels, cela mérite des explorations. Parlez-en à votre médecin traitant ou gynécologue.
- Un TSH peut-il empêcher l'apparition de kystes ovariens ?
Non
- En cas de kystes aux seins, est-ce que les hormones sont contre-indiquées ayant eu une ablation de l'utérus il y a 7 ans ?
Les mastoses, les kystes du sein sont des pathologies hormono-dépendantes. Elles représentent des précautions d'emploi à l'usage du THS qui est alors habituellement prescrit à des petites doses n'entrainant pas de tension des seins. Par ailleurs, les femmes présentant des mastoses doivent bénéficier d'une surveillance clinique et radiologique des seins étroite.
- Je viens d'être opérée. On m'a enlevé l'utérus, les ovaires et les trompes pour une endométriose, et maintenant je souffre toujours de bouffées de chaleur. Elles sont plus importantes depuis qu'on m'a opéré. Je prends de la bêta alanine mais je transpire toujours. Que faire ?
L'endométriose est une pathologie bénigne hormono-dépendante. Elle représente une précaution d'emploi à l'usage du THS. Quand il est indiqué on emploie habituellement des posologies hormonales pondérées qui restent le plus souvent très efficaces.
- Est-ce que quand j'arrêterai le THS, il n'y aura plus de risque d'ostéoporose ?
À l'arrêt du THS, la perte osseuse physiologique reprend, mais on peut évaluer ce risque à l'arrêt du traitement avec une ostéodensitométrie.
- Après une hystérotomie, est-il vrai que la progestérone n'est pas nécessaire et que l'oestrogel suffit ? (traitement en cours depuis 22 ans de 48 ans à 66 ans).
Chez les femmes ayant subi une hystérotomie, on emploie habituellement l'œstrogène seul.
- La ménopause est-elle toujours accompagnée de troubles ou peut-elle passer inaperçue ?
Les bouffées de chaleur concernent environ 3 femmes sur 4. Dans la moitié des cas, elles peuvent durer plus de 5 ans et une fois sur 4, plus de 10 ans. Environ 25 % des femmes n'ont pas de troubles bruyants. Cependant il est souhaitable au moment de la ménopause d'évaluer le capital osseux et le risque d'ostéoporose par un examen particulier : l'ostéodensitométrie.
- Ménopausée depuis 1 an avec arrêt total de désir et de sensation physique depuis. Est-ce que cela reviendra ?
Le THS général ou traitements hormonaux locaux permettent de préserver la trophicité de la muqueuse vaginale, mais ne restaurent pas la libido qui est un facteur très personnel et pas seulement soumis aux hormones...
- J'ai été ménopausée à 40 ans à la naissance de ma fille. Risque t-elle la même chose ?
C'est un petit risque mais ce n'est certainement pas une règle. L'âge moyen de la ménopause en France est de 51 ans : c'est un âge moyen mathématique qui recouvre une très large diversité. À 45 ans, 10 % des françaises sont déjà ménopausées mais à 55 ans, 10 % des françaises sont encore réglées.
- J'ai 39 ans et ai un stérilet non hormonal. Sueurs et bouffées de chaleur certaines nuits même pendant mon cycle menstruel. Est-ce un signe de la ménopause ?
Ce peut-être des troubles de pré-ménopause. Ceci dit cela ne veut pas dire que vous serez ménopausée dans un proche avenir car la pré-ménopause dure en moyenne 3-4 ans.
- Quelle réponse aux troubles de la ménopause quand on ne peut pas prendre de TSH (cancer du sein) ?
Il y a un traitement non-hormonal : la bêta-alanine. Mais vous pouvez également avoir recours aux médecines douces telles que homéopathie, phytothérapie...
- On m'a enlevé l'utérus et les ovaires en 2005. Je prenais depuis une barrette d'oestrogel, le dermatologue m'a enlevé de petites boules bénignes. J'ai arrêté par peur de cancer de la peau. Ai-je eu raison ?
Vos problèmes dermatologiques n'ont pas de relation avec le THS
- J'ai 55 ans, périménopausée à 48 ans, je fume et mon gynécologue ne veut pas me donner de traitement hormonal ... Existe t-il un traitement adapté ou dois-je continuer à souffrir en silence ?
Le tabagisme n'est pas une contre indication absolue au THS mais une précaution d'emploi. Chez les femmes tabagiques, on utilise généralement les œstrogènes par voie cutanée (gel ou timbre) associés à la progestérone naturelle. Dans tous les cas, ménopause ou pas, traitée ou non traitée, je vous engage à arrêter de fumer !
- Jusqu'à quel âge peut-on prendre un traitement hormonal ?
Pas de durée limite à l'emploi d'un THS tant que persistent des troubles gênants et altérant la qualité de vie chez une femme informée et volontaire.
Les fibromes sont très fréquents après 40 ans. Ils représentent une pathologie bénigne hormono-dépendante et une précaution d'emploi au THS. Quand celui-ci est indiqué on emploie des posologies hormonales modérées qui donnent de bons résultats.
Voir réponses précédentes.
- Le retour des règles est-il systématique avec un THS parce que je vis très bien sans ?
Il existe différentes formules du THS. Il est tout à fait possible de prescrire des THS n'entrainant pas de retour des règles, c'est ce qui est le plus souvent réclamé par les femmes.
- Qu'entendez-vous par de plus faibles doses quand on a une otospongiose et des mastoses importantes ? Ma prescription : gel pendant 3 semaines avec comprimés la troisième semaine et arrêt pendant une semaine. Est-ce le bon dosage ?
La bonne dose pour une femme considérée est la dose qui va supprimer les troubles en particulier les bouffées de chaleur mais qui sera toujours bien tolérée cliniquement, en particulier qui n'entrainera pas de tension douloureuse des seins.
- La DHEA peut-elle être une alternative au TSH ?
Non.
- Y a-t-il des contre-indications à la prise de la tibolone ?
Les contre indications et les précautions d'emploi de la tibolone sont les mêmes que celles du THS.
- Après 10 ans sans TSH, puis-je en reprendre sans risque ?
Pour reprendre un THS à distance de la ménopause, il faut que la décision thérapeutique soit justifiée par des troubles gênants et altérant la qualité de vie.
- L'arrêt du traitement substitutif à l'âge de 62 ans peut-il être à l'origine d'un amaigrissement apparemment inexpliqué ?
Non.
- J'ai 41 ans et ménopausée depuis peu. Je ne prends pas de traitement. Mon gynéco m'a prescrit la pilule, mais je ne la prends pas. Pourquoi devrais-je prendre un traitement ? J'ai beaucoup de bouffées de chaleur, fatigue.
La prise d'un THS n'est jamais obligatoire. Elle doit être justifiée par l'existence de troubles gênants et altérant la qualité de vie. D'autre part, la femme doit toujours être volontaire : un traitement peut être proposé mais jamais imposé.
- Le THS favorise t-il la prise de poids ?
Un THS bien dosé et personnalisé ne doit pas intervenir sur le poids. Cependant, entre 45 et 55 ans, une majorité de femmes prend du poids au niveau abdominal et modifie leur silhouette. La prise d'un THS n'accentue pas cette tendance naturelle contre laquelle il convient de lutter par une meilleure hygiène de vie et alimentaire.
- Quels peuvent être les inconvénients de diminuer les doses prescrites du THS : exemple : une pression et demi d'oestrodose par jour (au lieu de deux) et une capsule de progestérone 100, un jour sur deux (au lieu de une capsule chaque jour) ?
Dans la majorité des cas, les demi-doses suffisent pour supprimer les troubles et préserver le capital osseux et cela avec une meilleure tolérance clinique.
- L'arrêt du traitement substitutif à 62 ans peut-il provoquer la fonte de la masse musculaire ?
Non.
- Ménopausée à 58 ans, un THS de 2 ans arrêté il y a 4 ans par mon gynécologue-obstétricien à la suite des mises en garde américaines. Puis-je reprendre le traitement ?
Pour reprendre un THS à distance, il faut que cela soit médicalement justifié par l'existence de troubles gênants et altérant la qualité de vie.
- J'ai 53 ans. Sans règles depuis 2 ans, je les ai vues revenir le mois passé ainsi que celui-ci, avec des syndromes pré-menstruels très marqués. A quoi s'est dû ? Vont-elles s'arrêter rapidement ?
Parfois à distance de l'arrêt des règles, on peut voir une reviviscence transitoire de l'activité ovarienne.
- J'ai 74 ans. Traitée depuis 20 ans, j'oublie le gel à l'estradiol (je déteste me passer ce produit) mais je suis bien la progestérone. Qu'est-ce que je risque ? Existe-t-il des alternatives ?
L'œstrogène des THS se présente sous trois formes : gel, timbre ou comprimé. Parlez-en à votre gynécologue.
Les réponses du Dr Anne de Kervasdoué, gynécologue
- Je suis ménopausée depuis 8 ans depuis l'âge de 50 ans. Je n'ai pas pris d'hormones pour le moment. Je n'ai pas d'ostéoporose. J'ai toujours fait des promenades, donc je n'ai pas grossi. Les dégâts vont-ils arriver maintenant car j'ai beaucoup de douleurs articulaires ?
Si vous n'avez pas beaucoup de problèmes ni d'ostéoporose, il n'y a pas d'urgence à prendre un THS. Un rhumatologue pourra vous aider à soulager vos douleurs articulaires.
- Que prendre comme traitement de la ménopause lorsqu'on a eu un cancer du sein et que l'on a été mise en ménopause forcée et traitement anti-aromatose ?
Hélas, vous ne pourrez jamais prendre de traitement hormonal substitutif. Il faut continuer à prendre les anti aromatoses le temps prévu par les médecins qui vous suivent. Ensuite, en fonction de chaque trouble, essayez d'y trouver une solution.
Vous avez bien fait de prendre un THS. Il va soulager les symptômes, protéger vos os et vos artères. Surtout continuez le au moins jusqu'à 50 ans pour vous retrouver à égalité avec les autres femmes, mais faites vous surveiller régulièrement.
- À 53 ans, ménopausée depuis 3 ans, aucun traitement hormonal car 4 phlébites en même temps. Il y a 3 ans et une hyperhomocystéinémie, toujours sueurs nocturnes et bouffées de chaleur la journée, sécheresse vaginale. Que faire ?
Les phlébites contre indiquent le THS. Pour les bouffées de chaleur essayez les oligoéléments à bases d'oméga ou abufène en pharmacie, ou encore l'acupuncture et la relaxation.
- Âgée de 42 ans, suite à une chimiothérapie, suis-je définitivement ménopausée ?
Non, il faut le vérifier régulièrement. Avez-vous des règles ? Qu'en pense votre gynécologue ? Il faut faire de temps en temps des dosages hormonaux
- J'ai 41 ans et j'ai eu une hystérectomie, mais je conserve toujours mes ovaires, je n'ai donc plus de règles. Comment saurai-je quand la ménopause arrivera ?
Peut être sentez vous vos seins qui serviront de guides; au moment des règles ils sont plus tendus et douloureux. Si vous ne repérez pas vos cycles, soyez attentive à certains signes comme bouffées de chaleur, sueurs, troubles du sommeil, fatigue inexpliquée, douleurs articulaires, troubles de l'humeur et signalez; et puis baisse de libido et sécheresse vaginale.
- Suite à une hystérectomie en 1998, mon gynécologue m'a prescrit un THS (oestrodose durant les 25 premiers jours du mois). Aujourd'hui, 12 ans après, il continue à me prescrire ce traitement, alors que j'ai souvent entendu dire qu'il y avait des risques de santé au-delà d'une prise de 10 ans ? Qu'en est-il ?
Non, il n'y a pas de règle. Ce qui compte, c'est votre âge. Après 60 ans, je baisse habituellement les doses doucement. Les études n'ont pas formellement démontré qu'il n'y avait pas de risque après cet âge. Faites bien surveiller vos seins. Et puis, cela dépend aussi des signes qui apparaissent quand vous arrêtez. Tout se discute..
- J'ai subi une hystérectomie totale à l'âge de 47 ans. J'en ai aujourd'hui 53. On ne m'a pas proposé de TSH malgré une sécheresse vaginale et des bouffées de chaleur. Dois-je en prendre un maintenant ?
A t-on retiré vos ovaires ? Depuis combien de temps avez-vous tous ces symptômes ? Je pense que vous pourriez bénéficier d'un THS si vous n'avez pas de contre indication.
- J'ai essayé différents types de traitement hormonal et cela m'a provoqué un accident vasculaire cérébral. Je souffre énormément des bouffées de chaleur, est-ce sans espoir ?
Après un accident vasculaire cérébral, il est déconseillé de prendre un THS quel qu'il soit. Essayez les omégas, abufène, l'acupuncture ou autre et la relaxation sous toutes ses formes.
- En période de pré-ménopause à 47 ans, devrait-on prendre un THS ou seulement des vitamines/calcium ? Une pilule aux estrogènes naturels et non de synthèse, a été prescrite à ma mère suite à ma demande. Y a-t-il des risques même pour cette pilule ?
Tant que vous n'êtes pas ménopausée, il ne faut pas commencer le THS. La pilule aux estrogènes naturels n'est pas tout à fait naturelle. Elle peut soulager tous vos troubles, mais il ne faut avoir aucune contre indication cardiovasculaire. Faites-vous guider par votre médecin.
- Ménopausée depuis 3 ans (j'ai 54 ans), je ne prends aucun traitement hormonal. Pour l'instant je supporte mes bouffées de chaleur, et j'ai pris un peu de poids. Puis-je rester comme ça sans traitement accompagnateur ?
Oui, mais faites faire un examen des os : une ostéodensitométrie pour vérifier la déperdition osseuse.
- Bilan mammographique classé en ACR2, puis-je prendre sans risque le THS ?
Acr2 c'est parfait. Vous ne courrez aucun risque particulier. Mais si vous prenez le THS, faites régulièrement des mammographies.
- Vous ne parlez que du THS, que fait-on quand on ne le supporte pas à cause du risque d'AVC ? Aucun médecin, aucun naturopathe n'a de solution pour moi, je souffre l'enfer depuis 4 ans ?
Il faudrait m'en dire plus sur votre risque d'AVC. Si vous en avez déjà eu un, alors pas de THS; sinon, il faut voir : cela dépend de votre âge et du réel risque.
- Le déficit en vitamine D2 et D3 est-il dû à la ménopause ?
En grande partie oui, il est dû à la carence en estrogènes, mais aussi au manque de soleil dans le nord de la France. Une fois ménopausée, il faut systématiquement et tous les 2 ou 3 mois prendre une ampoule de vitamine D qui protège vos os et bien d'autres choses encore.
- Peut-on tomber enceinte en étant ménopausée ?
Non, si vous êtes vraiment ménopausée. Les ovaires n'ovulent plus.
L'implant supprime les règles, mais sans hormones vous aurez des signes de ménopause. Voir ma réponse plus haut.
Le viagra n'est hélas pas efficace sur la femme. Le THS améliore la sexualité mais ne résout pas le problème de la libido. Demandez à votre médecin de vous parler de la tibolone, autre traitement de la ménopause, efficace sur la libido.
- Je prends une demi réglette d'oestrogel par jour et 10 jours par mois de progestérone. Peut-on encore diminuer les doses ?
On peut toujours, mais cela perd de son intérêt.
- J'ai 27 ans, fatigue permanente, douleurs diverses articulaires et musculaires. Les divers examens sont normaux. La ménopause peut-elle expliquer cela ?
Mais vous n'êtes pas ménopausée à 27 ans ?
- J'ai 51 ans et suis ménopausée récente. Vous dites que les bouffées de chaleur ne sont pas bonnes pour le cerveau, pouvez-vous l'expliquer ?
La réponse est un peu longue...Il semble que les bouffées de chaleur provoquent à la fois une trop grande dilatation des artères dans le cerveau et aussi une trop faible dans certaines régions qui pourraient en souffrir, à l'origine de maladies neurologiques ultérieures. Mais ne fantasmez pas là dessus. Essayez de les faire disparaitre si elles sont importantes.
- Etant traitée pour un cancer du sein par chimiothérapie et ayant beaucoup de bouffées de chaleur, puis-je bénéficier d'un autre traitement que le THS ?
Pas de THS; mais il faut tout essayer avec votre médecin ; j'ai répondu 2 fois à cette question. Il faut tester certains produits et garder ceux qui marchent
Vous n'êtes pas encore ménopausée. Vous vous situez dans la phase qui précède. Les douleurs lombaires ne sont pas des signes de ménopause.
- Est-ce que plusieurs ménopauses provoquées avant 30 ans font en sorte que la vraie ménopause arrive plus vite ?
Je ne suis pas sûre d'avoir compris votre question. Qu'avez vous pris ? Des médicaments ? Certains avancent l'âge de la ménopause, d'autres pas. L'âge de la ménopause est fixé à l'avance, dès votre naissance.
- Mon gynécologue vient de me prescrire oestrodose et 100 mg de progestérone chaque soir, durant tous les jours du mois. Dans le reportage, on ne parlait que de 12 jours par mois pour la progestérone. Mon gynécologue s'est-il trompé ?
Non il ne s'est pas trompé. Ce que vous a prescrit votre gynécologue est très bien, et protège un peu plus votre muqueuse utérine. 12 jours c'est le minimum. Mais si vous ne voulez pas avoir de règles, mieux vaut prendre la progestérone au moins 15 ou 20 jours par mois.
- J'ai 26 ans depuis 6 mois j'ai des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes, mes draps sont trempés au moins 2 fois par nuit. Est-ce que ca peut être une ménopause précoce ?
La ménopause précoce est exceptionnelle à votre âge, mais il faut absolument le vérifier en faisant des dosages hormonaux et comprendre ce qui vous arrive.
- J'ai 57 ans, j'ai pris pendant 2 ans de la dydrogestérone. Je n'ai plus de bouffées de chaleur, j'aimerais savoir si je pourrais le reprendre à nouveau pour les sécheresses vaginales ?
L'avantage du THS c'est qu'il agit sur tout : les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, le sommeil, l'humeur, les os et les artères et la peau. Vous vous sentirez mieux avec mais il faut être surveillée.
- Existe-t-il un moyen plus léger que les hormones pour atténuer les effets de la ménopause, ou du moins la rendre supportable ?
Vous pouvez essayer toutes les plantes que l'on propose, l'homéopathie etc… mais je ne vous garantis pas le résultat.
- Peut-il y avoir d'autres raisons aux bouffées de chaleur la nuit, que la ménopause ?
Éventuellement un trouble thyroïdien.
- Ménopausée depuis 6 mois, la prise d'un THS est-il compatible avec une otospongiose (depuis plus de 20 ans) et des seins bourrés de mastoses ? J'ai peur de prendre le THS prescrit par mon médecin.
D'après les dernières études, il semble que l'otospongiose ne soit plus une contre indication au THS. Pour la mastose et la densité des seins, tout se discute. Cela dépend de votre motivation et des mammographies.
Vous avez bien fait de prendre le THS. Maintenant, il faut voir, en discuter calmement avec un gynécologue. De toute façon s'il y a reprise elle doit se faire très progressivement et avec des produits naturels par voie cutanée.
- Après un essai de traitement léger, j'ai eu une augmentation de mastoses et des douleurs aux seins et donc arrêté le traitement. Est-ce une contre indication au THS (j'ai 51 ans en périmenopause depuis 5 ans) ?
Ce n'est pas une contre indication mais ce n'est pas recommandé. Deux options : soit diminuer les doses œstrogènes, soit prendre de la tibolone qui n'a pas d'effet délétère sur les seins.
- En fin d'émission, vous avez parlé de l'effet des hormones sur le cerveau. Pouvez-vous dire de quoi il s'agit ?
Les estrogènes ont un effet "nourrissant" sur les neurones. Ils les protègent d'une certaine manière, à doses modérées en tout cas. Certaines études ont montré que la prise d'estrogènes les 10 premières années de la ménopause diminuait notablement le risque de maladie d'Alzheimer. Mais tout ceci reste à démontrer. L'exercice physique peut avoir ce même effet protecteur.
- Mon médecin dit qu'il est obligatoire les premières années de prendre un traitement qui n'entraine pas de saignement. Qu'en est-il ?
Non, ce n'est pas obligatoire de saigner ou pas. C'est un choix personnel. Traitement en continu ou séquentiel.
Au moins vos hormones protègent vos os et vos artères. Mais elles peuvent fragiliser vos seins qu'il faut surveiller attentivement ainsi que l'utérus.
- Je souffre de grandes transpirations (est-ce la définition de bouffées de chaleur ?) parfois la nuit quand justement je suis sur le point d'avoir mes règles qui sont régulières et abondantes. Donc je ne présume pas de ménopause. Mais j'ai un trouble de la glande thyroïde (hypo) traité 175 mg par jour.
Ce peut être a cause de la chute des œstrogènes avant la ménopause ou la thyroïde. A vérifier.
- À 57 ans avec fatigue extrême par moments, douleurs musculaires et articulaires, bouffées de chaleur ; tous les examens sont normaux, la ménopause peut-elle en être la cause ?
Ah oui ! C'est la conséquence de la carence en estrogènes.
- Lorsqu'on prend un traitement hormonal, qu'en est-il des interactions lorsqu'on est par ailleurs malade, grippe etc....N'est-ce pas alors plus compliqué à maîtriser ?
Aucune interaction avec la grippe. C'est un traitement de substitution qui ne fait que remplacer vos hormones manquantes par d'autres biologiquement identiques.
- Au-delà de 6 années de THS, le risque de cancer est-il accru ou diminué ? La préconisation de 12 jours de progestérone par mois, a été augmentée à 15 puis 20 jours. Qu'en pensez-vous ?
Il faut rester prudent mais le risque de cancer du sein reste minime à condition d'une bonne surveillance. N'oubliez pas que de toute façon, une femme sur 10 aura un cancer du sein dans sa vie. L'important c'est de le détecter tôt. En prenant 20 jours par mois la progestérone, on protège davantage l'utérus contre le cancer.
- Puis-je prendre DHEA et THS ? Que pensez-vous de la tibolone (soi-disant aucune incidence sur cancer du sein) ?
Je déconseille l'association DHEA et THS. Il faut choisir. Globalement le THS est plus efficace sur tout.
- Âgée de 51 ans et ménopausée depuis environ 6 mois, je fais de l'exercice physique mais j'ai beaucoup de douleurs articulaires. Je ne mange pas de fromage et ne bois pas de lait. Mes os vont-ils en souffrir ?
Il y a d'autres sources de calcium. Vous pouvez faire une densitométrie osseuse pour connaitre votre capital osseux. C'est excellent de faire de l'exercice physique !
- Suite à votre émission, je viens de faire un lien avec mes douleurs au niveau de la circulation et l'arrêt de mon gel oestrogel. Ai-je raison ? Puis-je remettre ma dose de gel habituel depuis 5 ans malgré une interruption ?
Attention, les douleurs veineuses sont plutôt aggravées par les hormones... vérifiez que vous n'avez pas de varices. Les hormones sont efficaces sur les douleurs articulaires.
- Existe-t-il des traitements (autre que des crèmes) contre la sècheresse de la peau lors de la ménopause ?
On trouve maintenant des crèmes à l'acide hyaluronique qui devraient être efficaces.
- Jusqu'à quel âge peut-on se badigeonner d'oestrogel ?
Tout se module et se discute entre le médecin et sa patiente. Il n'y a pas de règles générales, le THS se fait sur mesure, adapté à chacune.
- 3 FIV + 15 ans de THS = un cancer hormono-dépendant à 59 ans. Merci les hormones et chercher l'erreur. Et vous que dites-vous ?
Honnêtement je ne crois pas qu'il faille attribuer votre cancer à la prise du THS, mais je ne peux vous le prouver.
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