Peut-on détecter la mucoviscidose avec un baiser ?
La mucoviscidose décrite scientifiquement en 1936, était en fait déjà connue depuis longtemps et s'appelait "la maladie du baiser salé". Minute Docteur vous explique pourquoi !
Si un baiser est habituellement signe d’une belle romance à venir, il peut aussi être annonciateur de mauvaises nouvelles.
Un baiser trop salé n'annonçait rien de bon
Au Moyen-âge, il se disait que si une mère embrassait son enfant fiévreux sur le front et qu’elle y sentait un petit goût salé, l’enfant était condamné.
Beaucoup d’entre eux d'ailleurs mourraient. Les jeunes mères couvraient leur progéniture de baisers, pour s’assurer qu’elle n’était point trop salée. Ce curieux phénomène n’a été expliqué que des siècles plus tard, en 1981.
C'est le scientifique Michael Knowles et ses collègues qui perceront le mystère des bébés trop salés, qui en réalité, étaient atteints de la mucoviscidose. Pour comprendre d'où vient ce goût de sel, il faut se plonger dans le processus de fabrication de la sueur.
Une sueur très concentrée à la surface de la peau
Elle est composée en partie de chlorure de sodium, donc de sel. Lorsque vous faites un effort, ou lorsque vous avez de la fièvre, la sueur est acheminée doucement jusqu’à la surface de la peau.
Sur sa route, une partie du sel va être déviée vers le sang. Or, chez les malades atteints de mucoviscidose, la sueur conserve tout le sel. Pire encore, une partie du sel présent dans le sang vient s’ajouter à la sueur. Voilà pourquoi le baiser sur le front des enfants au goût salé n’annonçait rien de bon.