Pollution de l’air, ce mal qui tue 300 000 européens par an
Malgré une diminution de 10% en un an, le nombre de décès prématurés dus aux particules fines dans l’Union européenne reste alarmant.
Les particules fines continuent de faire des centaines de milliers de victimes chaque année, selon l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Selon un rapport publié par l’organisme lundi 15 novembre, la pollution de l'air a été responsable de 307 000 décès prématurés dans l’UE en 2019.
Une baisse de 10% par rapport à l’année précédente, où le nombre de morts lié aux particules fines PM 2,5 (particules en suspension dans l'air dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) était estimé à 346 000. Cette nette chute s'explique en partie par des conditions météorologiques favorables mais surtout par la poursuite de l'amélioration progressive de la qualité de l'air en Europe, selon l'AEE.
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De lourdes conséquences chez l'enfant
Plus de la moitié de ces vies pourrait être sauvée si les 27 pays membres respectaient les nouveaux objectifs de qualité de l'air récemment fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), d’après cette étude.
Les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux sont les causes les plus fréquentes de décès prématurés imputables à la pollution atmosphérique, suivies par les maladies pulmonaires et les cancers du poumon, rappelle l'AEE. Chez l'enfant, la pollution atmosphérique pourrait entraver le développement des poumons, provoquer des infections respiratoires et aggraver l'asthme.
30 000 décès prématurés en France
En France, la pollution aux particules fines a été responsable de 29 800 décès prématurés. Avec 39.300 morts, la Pologne est le pays le plus touché relativement à sa population. La pollution de l'air reste la menace environnementale la plus importante pour la santé des Européens.
A l’échelle mondiale, la pollution de l'air fait sept millions de morts prématurées par an, un bilan qui la place à des niveaux proches du tabagisme ou de la mauvaise alimentation.