Les enfants sont les premières victimes de la pollution
Trois enfants sur quatre respirent un air pollué en France, selon un rapport publié par l'Unicef. Les conséquences sur leur santé seraient sous-estimées.
Les enfants sont-ils en danger dans les écoles ? L'association Respire a publié une cartographie interactive de la pollution atmosphérique à proximité des établissements scolaires. Les niveaux les plus alarmants sont enregistrés à Paris où le trafic très dense dégage un cocktail nocif de gaz et de particules.
Pour le dioxyde d'azote, un gaz toxique, 27% des écoles dépassent le seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Quant aux particules fines, tous les établissements sont dans le rouge.
Une situation préoccupante, car les enfants sont plus sensibles que les adultes à la pollution de l'air. "Ils ont des organes qui ne sont pas encore matures, donc ils sont plus fragiles, et leur surface corporelle est plus petite donc la concentration en polluants est plus importante", explique le Pr Jocelyne Just, chef du service d'allergologie pédiatrique à l'hôpital Armand-Trousseau (AP-HP).
Selon cette spécialiste, le nombre de bébés souffrant d'asthme et d'enfants cumulant allergies respiratoires, alimentaires et cutanées augmente de façon inquiétante. Des études plus récentes ont également montré un lien entre pollution atmosphérique et certaines maladies neurologiques, comme l'autisme.