Pollution aux particules fines : qu'est-ce que c'est ?
Que sont les particules fines ? Quelles sont leurs effets sur la santé ? A quelles concentrations sont-elles dangereuses ? Qui est le plus exposé ?
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Quels sont leurs effets et à quelles concentrations sont-elles dangereuses ?
Comme le rappelle l'Organisation Mondiale de la Santé, les particules fines en suspension ont plus d'effets sur la santé que tout autre polluant atmosphérique. Elles se composent d'un mélange de substances, organiques et minérales. Leurs principaux composants sont des sulfates, des nitrates, de l'ammonium, du chlorure de sodium, du carbone, des matières minérales et de l'eau.
On les classe généralement en fonction de leur diamètre : PM10 (diamètre compris entre 2,5 et 10 μm) et PM2,5 (particules d'un diamètre inférieur à 2,5 μm). "Ces dernières sont plus dangereuses", rappelle l'OMS, "car après inhalation, elles peuvent atteindre la région alvéolaire et altérer les échanges gazeux à l'intérieur des poumons."
"Les particules fines sont en quelque sorte le "cheval de Troie" de la pollution", nous expliquait en décembre 2013 le Dr Pierre Souvet, cardiologue et président de l'association Santé Environnement France. "Elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires, en entraînant avec elles allergènes, métaux lourds et autres hydrocarbures. Et plus elles sont fines, plus elles vont loin" précise-t-il. Les particules fines et ultrafines entraînent une inflammation des alvéoles respiratoires, mais aussi du système cardio-vasculaire."
L'OMS rappelle qu'il n'a pas été établi "de seuil en dessous duquel on n'observe aucun effet néfaste pour la santé" pour les particules fines. Aussi, les valeurs recommandées représentent "un objectif acceptable et réalisable pour réduire le plus possible les effets sanitaires en fonction des limitations locales, des moyens disponibles et des priorités de la santé publique".
"L'exposition chronique [augmente] le risque de contracter des maladies cardiovasculaires et respiratoires (maladies respiratoires obstructives chroniques) ainsi que des cancers pulmonaires."
Selon l'OMS, dans les pays industrialisés, "dans les villes où l'on observe des niveaux de pollution élevés, la mortalité dépasse de 15 à 20% celle enregistrée dans d'autres villes où l'air est relativement plus sain".
Dans l'Union européenne, l'exposition aux PM2,5 produites par les activités humaines réduit en moyenne l'espérance de vie de 8,6 mois.
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Particules fines : qui en respire le plus ?
Selon une étude réalisée entre 2008 et 2009 par l'Observatoire régional indépendant de l'air en Midi-Pyrénées (ORAMIP), en France, les passagers d'une automobile sont exposés à une concentration moyenne de 60 μg/m3 de particules fines. Dans un bus, cette concentration est de 75 μg/m3.
L'usager du métro évolue dans un air plus pollué, concentré à 292 μg/m3 de particules fines en moyenne.
Un piéton respirerait un air ayant une concentration de 43 μg/m3, tandis qu'un cycliste inhalerait un air concentré à 38 μg/m3.
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Qui le produit ?
Près de 20% des particules fines (PM10, PM2,5) émises par les activités humaines ont pour origine le carburant automobile (le diesel en première ligne). 40% des PM2,5 et 60% des PM10 produits par l'homme sont issus de la combustion du bois.
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Valeurs recommandées par l'OMS :
PM2.5
10 μg/m3 moyenne annuelle
25 μg/m3 moyenne sur 24 heures
PM10
20 μg/m3 moyenne annuelle
50 μg/m3 moyenne sur 24 heures