Premières données sur Omicron : vers un scénario plus rassurant que prévu ?
Moins de détresse respiratoire, moins de patients en réanimation... Le variant Omicron ne se montre pas aussi dangereux qu'attendu. Les premières données de l'AP-HP le prouvent.
Réduire la saturation en soins critiques grâce à Omicron ? Les dernières données publiées ce lundi 10 janvier par l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) tendent à montrer que le nouveau variant entraîne des séjours hospitaliers de plus courte durée, ainsi qu’un taux plus faible de réanimation.
Apparu fin 2021, Omicron a provoqué une explosion des cas de Covid en France, comme dans de nombreux autres pays, à cause d'une contagiosité bien plus élevée que les précédents variants du virus. Mais il se montre aussi clairement moins dangereux, même s'il est encore difficile de déterminer dans quelle mesure cette moindre sévérité compensera l'explosion des cas.
Omicron provoque tout de même "des syndromes grippaux assez forts" et entraîne, comme les précédentes versions du virus, "une augmentation conséquente des hospitalisations", a prévenu Olivier Véran.
Sur 3112 patients (491 en soins critiques et 2621 en hospitalisation conventionnelle) : nette hausse en HC de la part des patients Omicron. Leur part reste stable et très minoritaire en soins critiques. pic.twitter.com/du5rV4Xm43
— AP-HP (@APHP) January 10, 2022
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Omicron minoritaire en soins critiques
L'AP-HP a pour sa part étudié la part du variant Delta et du variant Omicron chez les nouveaux patients hospitalisés dans ses services pour Covid-19, entre le 1er décembre et le 4 janvier.
Du côté des soins critiques, “la proportion de patients infectés par Omicron reste très minoritaire”, note l'AP-HP dans un communiqué. Les séjours de courte durée, inférieurs à un jour, représentent ainsi "19% des séjours pour les patients entrants infectés par Delta et 43% pour les patients entrants infectés par Omicron".
La probabilité d'avoir recours aux soins critiques est "trois fois plus élevée chez les patients infectés par le variant Delta que par le variant Omicron", conclut l'AP-HP. La durée des hospitalisations Covid reste un enjeu crucial pour mesurer à quel point le système de santé risque d'être saturé.
Un million de contaminations quotidiennes
Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a indiqué ce mercredi 12 janvier que les données pourraient même être plus élevées que prévues. “Quand on fait 370 000 diagnostics un jour donné, on peut considérer qu'il y a peut-être pas loin d'un million, ou un peu moins, de Français qui contractent le coronavirus."
Concernant Omicron, M. Véran a toutefois concédé que "les mesures traditionnelles n’ont pas véritablement d’impact sur un variant aussi contagieux. On arrive quand même à le freiner de façon globale".