Punaises de lit : deux escrocs condamnés à deux ans de prison
Les deux hommes ont profité de la panique liée aux punaises de lit pour arnaquer des personnes âgées en leur facturant des faux traitements contre ces parasites.
Alexis et Domenico S. avaient profité de la prolifération des punaises de lit. Ils ont été condamnés mercredi 10 janvier au tribunal de Strasbourg à deux ans de prison pour escroqueries.
À l’automne 2023, quand toute la France est en proie à un vent de panique face à l’augmentation du nombre d’invasions de ces insectes parasites, les deux frères de 27 et 34 ans sautent sur l’occasion. Ils proposent des faux traitements contre ces punaises à des personnes âgées incapables de se déplacer et les facturent à des tarifs bien plus élevés qu’annoncés.
Un préjudice total de 13 200 euros
Se faisant passer pour des pharmaciens, des agents d'un centre médico-social ou d'un bailleur social, ils s'invitaient chez leurs victimes, âgées de 77 à 93 ans, pour leur proposer de fausses prestations.
Ils annonçaient des produits et des prestations pour des prix modiques, parfois inférieurs à cinq euros, mais faisaient payer, via un terminal de paiement électronique, des centaines d'euros, sans délivrer ni facture ni ticket. Neuf victimes ont été identifiées pour un préjudice total de 13 200 euros.
"Les juger comme deux petits cons"
Le tribunal a prononcé à l'encontre des deux frères des peines identiques, deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire et obligation de travailler, mais sans maintien en détention, ce qui signifie que les coupables passeront devant le juge d'application des peines pour aménager la partie ferme de leurs peines.
Ils ont également été condamnés à une amende 5 000 euros chacun, cinq ans d'inéligibilité et une interdiction de paraître en Alsace.
Le parquet avait requis des peines de 18 mois de prison, dont six mois avec sursis.
"Je vous demande de les juger comme deux petits escrocs, deux petits cons, j'ai envie de leur mettre des tartes", avait plaidé l'un des deux avocats de la défense, Me Xavier Metzger. "Mais il y a plus d'intérêt à sanctionner avec un bracelet électronique et une obligation de travailler et d'indemniser les victimes que de simplement les envoyer en détention". Il a finalement obtenu gain de cause.
Les deux hommes ont présenté des excuses à l'issue de l'audience.