Qu'est-ce que la dysmorphophobie, dont souffre un nouveau personnage Disney ?
Reflet, un nouveau court-métrage Disney, met en scène une héroïne en surpoids complexée par son apparence. On vous explique ce qu'est la dysmorphophobie.
Fini les films stéréotypés à base de princesses filiformes, blanches, aux cheveux longs et soyeux. Désormais, Disney veut rendre ses personnages plus représentatifs de la société. Récemment, la nouvelle version du film La petite sirène a fait parler d'elle puisqu'Ariel y est interprétée par Halle Bailey, une actrice afro-américaine.
Encore plus récemment, c'est un court-métrage qui attire l'attention. Cette fois, il s'agit d'un dessin animé : Reflet, actuellement disponible sur Disney+. Bianca, la protagoniste principale, est en surpoids et souffre de dysmorphophobie.
Quels sont les symptômes ?
La dysmorphophobie désigne une mauvaise perception de son apparence physique. Ainsi, un petit défaut peut tourner à l'obsession, car perçu de manière démesurée. Les personnes souffrant de dysmorphophobie peuvent aussi voir des défauts imaginaires. Plus de rides, plus de poids, plus de calvitie... ce trouble peut se caractériser par une multitude de manifestations. La conséquence est toujours la même : la personne atteinte a une mauvaise image d'elle-même.
2 % de la population en feraient l’expérience au moins une fois dans sa vie. Plus fort que de simples complexes, il s'agit de véritables pensées obsédantes.
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Quelles conséquences ?
La dysmorphophobie présente différents degrés de gravité. Par exemple, les personnes souffrant d'anorexie se voient bien plus grosses qu'elles ne le sont réellement, ce qui les pousse à ne pas s'alimenter.
Il s'agit toujours d'une souffrance. Les personnes atteintes de ce trouble ne supportent plus de se voir dans un miroir ou au contraire, passent leur temps à scruter le "défaut". Elles peuvent être amenées à cacher la partie du corps qui les obsède (gants, chapeau, etc.) ou à éviter les lieux publics. Elles sont aussi sujettes à des troubles dépressifs et anxieux.
Quelle prise en charge ?
Les causes de la dysmorphophobie ne sont pas connues. En revanche, si le trouble peut toucher n'importer qui, les adolescents sont davantage concernés.
La prise en charge de la dysmorphophobie passe principalement par les thérapies cognitivo-comportementales (TCC). L'objectif est d'amener la personne à se voir telle qu'elle est et non pas sous le prisme d'un défaut exagéré. Les professionnels peuvent également prescrire des antidépresseurs s'ils le jugent nécessaire.