Absences au travail : 17 jours en moyenne chaque année dans le privé
En moyenne, les salariés français du secteur privé ont été absents pour maladie durant 16,6 jours en 2015. Si ce niveau reste stable par rapport à 2014, la proportion de ceux qui n’ont jamais été absents serait en recul de cinq points, à 71%, selon deux enquêtes publiées ce 6 septembre.
Le taux d'absence en France s'est établi en moyenne à 4,55% en 2015, selon le huitième baromètre du groupe de conseil Aymin, portant sur une base de 26.230 entreprises (plus de 960.000 salariés). Si l'on ne prend en compte que les entreprises de plus de 100 salariés, ce taux monte à 4,76% contre 4,59% en 2014. Par secteur, celui des services est le plus touché (5,65%) et celui du BTP le moins (3,90%).
Sans surprise, le taux d'absence progresse avec l'âge. De 3,02% dans la tranche des salariés âgés de 30 ans et moins, il atteint 6,55% chez les plus de 55 ans, pour un nombre de jours d'absence se montant à 23,9, selon l'étude.
En moyenne, les femmes sont plus absentes que les hommes (18 jours contre 13,6). Selon les auteurs de l’enquête, ce fait serait lié à des facteurs sociologiques (répartition des "charges familiales" au sein du couple), et au fait qu’elles seraient "plus sensibles aux affections professionnelles telles que les troubles musculo-squelettiques".
"Toujours présents" ? La France dans la moyenne
A l'échelle européenne, les salariés français du secteur privé sont 71% à se déclarer "toujours présents" (hors congés maternité et paternité), en recul de cinq points par rapport à 2014, selon une autre étude Ayming-TNS Sofres menée fin juin auprès de 3.000 salariés en Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni.
La moyenne pour ces sept pays s'établit à 72%, avec 84% de "toujours présents" chez les Britanniques contre 41% en Italie (où, toutefois, les congés formation par exemple sont considérés comme une absence à la différence des autres pays).
Quant aux motifs des absences, 55% ont une "source professionnelle" (45% liées à la santé ou l'âge), relève l'étude. Parmi celles-ci, sont citées notamment la charge de travail, l'insatisfaction liée à la rémunération, la mauvaise ambiance de travail ou une mauvaise organisation.
L'absence au travail "n'est donc pas une fatalité liée à des causes exogènes" et l'entreprise peut "trouver des solutions", souligne l'étude.