Le bureau "assis-debout" pour lutter contre la sédentarité ?
La sédentarité est devenue un véritable enjeu de santé publique. En renforçant toutes les causes de mortalité, elle tue chaque année plusieurs millions de personnes. Le bureau "assis-debout" pourrait-il être une solution pour aider à lutter contre ce fléau ?
Nous sommes de plus en plus sédentaires. Un mal qui peut s’accompagner de conséquences graves : environ 3,2 millions de décès sont chaque année attribuables au manque d’exercice.
En cause notamment, l’invasion des écrans dans nos vies. Le temps passé à pratiquer une activité physique est de plus en plus remplacé par une activité prolongée devant la télévision, à consulter nos tablettes, nos ordinateurs, à jouer à des jeux vidéo. Les 13-19 ans passent en moyenne 13h30 par semaine sur Internet et 11h15 devant la télévision. Une sédentarité aggravée par le temps que nous passons sur notre lieu de travail où nous sommes, en grande majorité, en position assise. Or selon l'OMS, il faut impérativement limiter le temps que nous passons dans cette position à 7 heures par jour.
La sédentarité renforce toutes les causes de mortalité, double le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’obésité et augmente les risques de cancer du côlon, d'hypertension artérielle, d'ostéoporose, de troubles lipidiques, de dépression et d'anxiété.
Le bureau "assis-debout"
Pour contrer les risques de maladies liées à la sédentarité, les Danois ont inventé le bureau qui se lève, qui permet d'alterner la position debout et assise. "A Copenhague, c’est une obligation légale d’avoir des bureaux qui se lèvent pour tous les salariés", explique Thomas Jégu, président de Saxo Banque France. Résultat : des salariés plus dynamiques, mais aussi en meilleure santé. Travailler debout permet de limiter les conséquences de la sédentarité, l'un des risques majeurs étant l’embolie pulmonaire.
Certains vont encore plus loin dans cette entreprise de guide de voyage personnalisé. Ici, on ne travaille pas seulement debout mais en marchant. Ils ont adopté "le walking desk", le bureau qui s’accompagne d’un tapis roulant. Arnaud Vérin, directeur de The Litte Big Road, explique que "c’est très naturel, au bout de quelques minutes, on oublie que l'on marche".
Quelques conseils pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un bureau hi-tech :
- se lever régulièrement ;
- installer les poubelles et les imprimantes à l’autre bout de la pièce ;
- et pourquoi pas organiser les réunions debout ?