Triplement amputée, une prothèse bionique lui change la vie
Amputée des deux jambes et d'un bras après un accident de la voie publique, Priscille bénéficie aujourd'hui d'une prothèse nouvelle génération reliée aux muscles du moignon.
Après une amputation du bras, le recours à une prothèse permet d'améliorer le quotidien. Mais la plupart des modèles ne permettent que des mouvements très limités. Depuis peu, des prothèses dernière génération arrivent sur le marché.
Elles offrent plus de fonctions mais nécessitent une connexion aux muscles du moignon. C'est dans ce sens, qu'en novembre 2018, Priscille Déborah a bénéficié de cette intervention. Réalisée à Nantes, au centre de la main Jules Vernes, cette intervention lui a permis quelques mois plus tard de tester une prothèse bionique.
Une première en France
Il y a treize ans, Priscille a survécu à un grave accident de la voie publique mais est restée lourdement handicapée. Son bras droit et ses deux jambes ont dû être amputés. Elle décide alors de réaliser ses rêves, devient artiste et réapprend à peindre de la main gauche. Mais son bras sur-sollicité fatigue.
Priscille accepte alors une intervention qui lui permet d'utiliser son bras amputé grâce à une prothèse bionique. Cette opération, qui a eu lieu en novembre, consistait à réactiver les nerfs présents dans le moignon de Priscille. Des nerfs qui commandaient la main et qui ne servaient plus à rien en raison de l'amputation.
En séparant les muscles, un nerf commandant la main a pu être redirigé sur l'une des deux parties du muscle. Celle-ci a désormais une nouvelle fonction : en se contractant, elle permet d'actionner la prothèse. Trois mois ont été nécessaires pour que les nerfs repoussent. Et quatre mois et demi après l'opération, Priscille a pu tester sa prothèse. Le travail de rééducation de Priscille est encore long pour qu'elle puisse utiliser pleinement sa nouvelle main mais elle apprécie d'ores et déjà les premiers résultats.
Cette prouesse ne serait pas possible sans le travail de toute l'équipe médicale, spécialement formée pour cette première en France. Il reste désormais le souci du financement de cette prothèse pour Priscille et pour toutes les autres personnes qui ont besoin de bénéficier de cette avancée technologique. Le coût actuel est de 130.000 euros.