Un chien d'éveil au service des bébés malvoyants
Selon des chercheurs de l'université de Lyon, la présence d'un chien dit d'assistance ou d'éveil pourrait aider les tout-petits non-voyants à être plus autonomes et à compenser les retards de développement liés à la cécité. Huit familles participent à cette première mondiale.
L'étude vise à évaluer ce que pourrait apporter la présence d'un chien d'éveil dans les plus jeunes années de l'enfant. Chaque mois, les chercheurs analysent quatre à cinq séquences vidéo filmées par les familles participantes : "On a pu observer qu'un certain nombre d'enfants aveugles peuvent présenter des retards d'acquisition. Et on fait le pari que la présence du chien va permettre à l'enfant de développer plus rapidement ses compétences au niveau psychomoteur", explique Anna Rita Galiano, psychologue.
Souvent plus calmes, plus isolés, les enfants non voyants peuvent avoir tendance à se replier sur eux-mêmes. L'acquisition du langage en est parfois retardée et là encore, la présence d'un chien d'éveil peut leur venir en aide comme le confirme Anna Rita Galiano : "Le chien est un catalyseur social, c'est-à-dire qu'il va favoriser des situations d'interaction sociale. Il y a un échange entre le chien, le père et l'enfant où il y a beaucoup de verbal et cela va permettre à l'enfant de développer le langage un peu plus vite".
Mais pour tous les enfants aveugles, la présence du chien ne se substitue en aucun cas à une prise en charge médico-sociale, notamment les séances chez le psychomotricien. Les chercheurs suivront les familles pendant plusieurs années. Les premiers résultats de l'étude seront publiés fin 2018.