Hôpital : les actes de violence plus souvent signalés
Le nombre d'incidents de violence déclarés par les établissements de santé est en hausse, selon le dernier rapport de l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS). Les services de psychiatrie et des urgences sont les plus fortement touchés.
Les actes de violence dans les établissements de santé sont de plus en plus souvent signalés, selon le dernier rapport de l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) qui assure un suivi annuel.
En 2013, 12.432 signalements d’atteintes aux personnes et aux biens ont été rapportés. Un chiffre en hausse puisqu’en 2012, 11.021 signalements avaient été rapportés pour un nombre équivalent d’établissements déclarant ces évènements.
Une majorité d'atteintes aux personnes
Les signalements concernent majoritairement des atteintes aux personnes (72% des déclarations contre 28% pour les atteintes aux biens).
Toutes atteintes confondues, les services les plus touchés sont la psychiatrie (24% des violences), les Urgences (14%), la médecine (9%) et la gériatrie (9%).
Près de la moitié (45%) des atteintes aux personnes sont des cas de violence physique et dans 32% des cas ce sont des injures ou des insultes. Les violences avec armes concernent 1% des signalements.
Davantage de victimes parmi les infirmiers
En 2013, 17.500 victimes de violences au sein d'un établissement ont été déclarées. 78% d'entre elles sont des membres du personnel d'établissement, 13% des patients, 2% des agents de sécurité et 1% de visiteurs.
Parmi les victimes, 94% sont du personnel de santé (46% d'infirmiers, 10% de médecins et 44% d’autres personnels soignants), et 6% du personnel administratif.
Une majorité de dégradations légères et de vols sans effraction
Sur les signalements d’atteintes aux biens, 90% concernent des dégradations légères et des vols sans effraction, 6% des vols avec effraction, 4% des dégradations de matériel de valeur, incendie et vols à main armée ou en réunion. Dans près de neuf cas sur dix, les auteurs de violences sont des patients.
"L'hôpital est par nature un lieu hors du commun où la souffrance et l’angoisse ont toujours été présentes. On ne peut donc pas dire qu’il y a plus de violences, mais que leur origine ou leur forme ont changé. Ce qui augmente cependant c’est l’aggravation du sentiment d’insécurité ressenti par les personnels de santé", note le rapport.
"Le personnel hospitalier est en première ligne lors de la survenue d’un incident de violence. 48% des évènements sont entièrement gérés par le personnel hospitalier. (...) Les formations professionnelles dispensées sur la gestion des tensions et de l’agressivité peuvent se révéler extrêmement utiles afin de mieux prévenir et gérer les moments de violence."
Source : Observatoire national des violences en milieu de santé. Rapport annuel 2014.