Les hôpitaux visés par les cyberattaques
Emmanuel Macron a annoncé une enveloppe d'un milliard d'euros pour lutter contre les cyberattaques. Depuis le début de l'année, on compte une cyberattaque par semaine visant un hôpital.
Après le CHU de ROUEN en 2019 et celui de Dax début février, une nouvelle attaque informatique a visé l’hôpital de Villefranche-sur-Saône lundi 15 février. Le principe est simple : des logiciels bloquent les données informatiques avant de demander une rançon pour les récupérer. On les appelle des rançongiciels.
Quatre jours après, l'accès aux ordinateurs n'était pas rétabli, et les soignants ont dû s'adapter : "C'est compliqué parce qu'on est toujours en crise sanitaire, et que ça ajoute une difficulté supplémentaire au sein des équipes, témoigne Véronique Faure, cadre de santé paramédicale. Depuis lundi, c'est une paperasse monstre, c'est-à-dire que tout est écrit, tout est manuscrit, ça multiplie les papiers dans le dossier de soins du patient."
Une opportunité pour les hackers
Avec la crise sanitaire, les hôpitaux sont devenus des cibles faciles pour les pirates. "On a vraiment le sentiment qu'une barrière psychologique est tombée chez les hackers", explique Cyrille Politi, conseiller en Transition numérique pour la Fédération hospitalière de France. "Ils se disent que les hôpitaux sont très occupés et qu'ils vont être en état de faiblesse. Il y a un effet d'aubaine et d'opportunité pour faire de l'argent".
Il y a toutefois peu de risques pour les données personnelles des patients selon Cyrille Politi : "Les données de santé ont une véritable valeur quand elles sont constituées en cohorte de patients à des fins de recherche. Le hacker a plus intérêt à nous mettre un verrou et à nous demander une rançon que d'aller nous piquer des données de santé."