Étudier les plantes médicinales
Créé en 1882, le jardin botanique de la faculté de pharmacie d'Angers consacre une partie de ses 8000 m2 aux plantes médicinales. Les étudiants peuvent ainsi découvrir la matière première dont ils vont se servir pour créer des médicaments. Ils doivent connaître les principes actifs des plantes. La botanique étant l'une des matières obligatoires de leurs études.
1.800 espèces de plantes, plus d'un siècle d'existence, le jardin botanique d'Angers est une immense bibliothèque du vivant. Mais il est surtout un formidable outil pédagogique pour Anne Landreau, pharmacienne spécialisée en botanique, qui fait découvrir les plantes médicinales à ses étudiants.
585 plantes sont utilisées dans la pharmacopée française. Parmi elles, le millepertuis pour ses effets antidépresseurs ou le colchique pour soulager les crises de goutte. Tous les pharmaciens doivent connaître ces plantes, notamment pour pouvoir répondre aux questions des malades : "Depuis dix-vingt ans, on constate un retour à la nature du grand public, pour accéder à une thérapeutique qui leur semble plus naturelle. Cela n'est pas sans risque et normalement les étudiants en pharmacie sont formés pour avoir les compétences et permettre d'éclaircir un peu l'utilisation de ces plantes dans un cadre de sécurité et de contrôle", explique Anne Landreau.
Garantir la qualité des matières premières et être capable d'en extraire les principes actifs font partie des missions du pharmacien. Aujourd'hui, la plupart des médicaments sont issus de molécules de synthèse produites par les chimistes. Pourtant, certaines plantes sont encore utilisées dans la fabrication des médicaments. Les travaux pratiques sont donc essentiels pour les étudiants.
Les étudiants ont six ans pour se familiariser avec les plantes avant de rejoindre un hôpital, une officine ou l'industrie pharmaceutique.