Les plantes sauvages sont-elles sensibles à la pollution ?
Les plantes sauvages sont-elles sensibles à la pollution ? Cela peut-il présenter un danger pour le consommateur ?
Les réponses avec Olivier Escuder, botaniste, et avec le Dr Laurent Chevallier, médecin nutritionniste :
"En effet, les plantes sauvages sont elles aussi soumises aux pollutions de nos transports, de nos usines, de nos activités humaines et de société. De ce fait, quand on veut récolter des plantes sauvages pour les consommer, il faut éviter de les récolter en milieu urbain, même en zone rurale à cause de l'usage de pesticides, d'herbicides dans les champs… Personnellement je conseille d'aller en haute montage, là où vous n'avez pas de culture, pas d'industrie, pas de circulation de véhicules… Au moins vous êtes sûr que votre plante sera indemne de produits toxiques.
"Avec les plantes de votre jardin vous prenez moins de risque que si vous cueillez vos plantes au bord de l'autoroute. Mais globalement l'atmosphère est quelque chose de très dynamique et les polluants sont parfois dispersés sur des centaines voire des milliers de kilomètres. On en a quelques exemples dans les années 80 avec les fameuses pluies acides. Les polluants voyagent très vite et il faut s'en méfier."
"Il y a quelques règles à respecter. Pour les pissenlits, il ne faut jamais les ramasser en bord de routes ou dans des champs de vigne qui sont traités. Mais en dehors pourquoi pas. La pollution est un peu généralisée sur tous les végétaux. En plus on dispose de mécanismes pour expulser cette pollution. Mais la règle, c'est de ne pas prendre de plantes en bord de routes. Mais on n'est pas obligé d'aller qu'en haute montagne pour trouver des plantes. On peut en trouver un peu partout et je pense qu'il y a quelques réflexes à avoir mais plutôt pour les terrains vagues et les bords des chemins quand on se promène."