Immunothérapie : le Keytruda remboursé pour quatre nouveaux types de cancer
Le médicament d’immunothérapie Keytruda sera désormais remboursé dans quatre nouvelles indications de cancer. Mieux toléré que la chimiothérapie, ce traitement présente de très bons résultats en terme de survie des patients.
Efficace mais très cher. Le Keytruda® (pembrolizumab) dont l’injection coûte 5.200 euros en France est désormais remboursé par l’Assurance maladie dans quatre nouvelles indications : le cancer du poumon bronchique à petites cellules (CBPC) même en l’absence de métastase, le cancer de la vessie, le mélanome avant chirurgie et le lymphome de Hodgkin en cas d’échec thérapeutique.
Ce traitement était déjà remboursé pour les patients atteints de mélanome et de cancer du poumon à métastases depuis 2017. Au total, l’ensemble de ces indications concernerait quelque 16.000 patients français.
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Stimuler les défenses immunitaires du corps
A quoi correspond ce traitement par Keytruda® ? Le principe de l'immunothérapie consiste à stimuler les défenses immunitaires pour qu'elles se défendent mieux contre les cellules cancéreuses.
Le traitement est réalisé en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation, au moyen d’une injection en intraveineuse d’une durée de quelques heures une ou deux fois par mois. Le Keytruda® peut-être utilisé seul ou en complément d’une chimiothérapie.
Allonger l’espérance de vie des patients
Ses avantages sont certains : il est mieux toléré que la chimiothérapie et présente des très bons résultats en terme de survie et d’allongement de l’espérance de vie. Les plus spectaculaires sont, à l’heure actuelle, ceux observés chez les patients souffrant de cancer du poumon.
Lors du congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) en juin 2019, des chercheurs présentaient une étude publiée plus tard dans le Journal of Clinical Oncology portant sur des patients atteints de cancer du poumon. Le Keytruda® pris en première intention ou après un autre traitement était respectivement associé à une augmentation de la survie de 38,9 mois et 16,8 mois.
Dans son bilan 2019, la revue médicale indépendante Prescrire reconnaît d’ailleurs l’utilité du pembrolizumab pour allonger la survie en cas de cancer bronchique métastasé.