Attentat de Nice : chaos meurtrier sur la Promenade des Anglais
L'attentat de Nice, où un camion a foncé dans la foule jeudi soir en pleines célébrations du 14-Juillet sur la Promenade des Anglais, a fait au moins 84 morts, selon un dernier bilan communiqué vendredi matin par le ministère de l'Intérieur.
Au moins 84 personnes sont mortes jeudi soir dans un attentat sur la Promenade des Anglais de Nice, fauchées par un camion qui a foncé dans la foule sur une distance de deux kilomètres.
Huit mois après les attaques jihadistes de novembre à Paris, qui avaient fait 130 morts, la France a replongé dans l'horreur avec des scènes effroyables sur la Promenade des Anglais, haut-lieu touristique près de la Méditerranée.
Alors que le feu d'artifice touchait à sa fin, vers 23h00 un camion blanc a foncé à pleine vitesse dans la foule, qui rassemblait des milliers de personnes dont de nombreux étrangers.
Parmi les 84 tuées, figurent des enfants. À ce lourd bilan, s'ajoutent des dizaines de blessés, dont 18 se trouvaient "en état d'urgence absolue", selon le ministre de l'Intérieur qui s'est rendu sur place dans la nuit.
L'attentat n'a pas encore été revendiqué. L'enquête a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris. Des armes lourdes ont été retrouvées dans le camion, dont le conducteur a été abattu.
Le poids-lourd a foncé à toute vitesse dans la foule, provoquant un mouvement de panique au milieu des touristes et des Niçois qui rentraient chez eux.
Le chaos absolu
"J'ai eu à peine quelques secondes pour me dégager. J'ai dû me protéger le visage pour éviter d'être touché par des débris. Des gens criaient, c'était le chaos absolu", a raconté un journaliste de l'AFP, présent sur le lieu du drame.
Plusieurs témoins ont vu des personnes se jeter en contrebas de la Promenade des Anglais sur la plage pour échapper au camion.
Marie, 37 ans, agent de sécurité à la Villa Masséna, a "vu des centaines de personnes se précipiter pour rentrer se mettre à l'abri". "Il y avait des enfants, ça se piétinait...", raconte-t-elle à l'AFP.
Quelques heures après le drame, devant le Palais de la Méditerranée, le camion blanc, était immobilisé, les pneus crevés, la porte passager criblée d'impacts de balles.