Traumatisme crânien : les conseils d'un urgentiste pour bien réagir
Un traumatisme crânien est un choc au crâne qui a lieu lorsqu'un objet le heurte plus ou moins violemment. En fonction de la gravité des lésions, le traitement mis en place sera différent. Les explications de notre médecin urgentiste.
Les traumatismes crâniens sont fréquents mais n'entraînent pas tous une prise en charge spécialisée. L’hémorragie intracrânienne est la principale inquiétude pour le patient et l’urgentiste.
Des traumatismes qui n’ont pas la même gravité
Il existe 3 classes de traumatisme crânien :
Le Traumatisme crânien léger (TCL) ou commotion cérébrale, correspond à un ébranlement du cerveau entraînant un mauvais fonctionnement des cellules cérébrales. Cela se traduit par des maux de tête et un étourdissement après le choc, voir une perte de connaissance brève. Les risques de lésions intracérébrales sont faibles et l'évolution est le plus souvent favorable.
Environ 8 % des patients consultant pour un Traumatisme Crânien Léger présentent des lésions hémorragiques intracrâniennes non neurochirurgicales et 1 % nécessitent un recours à la neurochirurgie.
Le Traumatisme crânien moyen ou contusion cérébrale, présente une perte de connaissance initiale accompagnée d'une amnésie du traumatisme. Il entraîne un œdème cérébral au niveau de la plaie ou de l'autre côté (le contre coup).
A la suite du choc, il peut être constaté des céphalées, des nausées, des vomissements incoercibles ou une crise d'épilepsie.
Le Traumatisme crânien grave, est caractérisé par un coma profond d'emblée ou un trouble de la vigilance qui se prolonge.
Pour simplifier la prise en charge, il faut distinguer le Traumatisme Crânien Léger et les autres traumastismes crâniens.
Réagir en cas de traumatisme grave
Il y a 2 messages clés importants à retenir quand un patient est soit inconscient, soit conscient mais avec une vigilance altérée, c’est-à-dire qu’il n’est pas cohérent dans ses réponses quand une personne lui pose des questions, voir il est dans le coma.
Premièrement : Alerter les secours.
Deuxièmement : Eviter le sur-accident et donc ne pas mobiliser le patient. En effet, dans un traumatisme crânien grave avec une lésion rachidienne associée, il ne faut pas faire relever le patient, il faut maintenir dans l'axe la tête, le cou et le tronc car il y a un risque de lésion cervicale importante.
Traumatisme crânien léger et conduite à tenir
En cas de traumatisme crânien léger, c’est-à-dire traumatisme crânien pour lequel la perte de connaissance est immédiate et de courte durée, il existe des critères qui doivent motiver la consultation médicale en urgence :
En l’absence de ces critères, il est raisonnablement possible de différer la consultation de 24h, tout en restant vigilant sur l’apparition du moindre symptôme. Les traumatismes crâniens peuvent être à l’origine de céphalées chroniques voir de troubles attentionnels, il ne faut donc pas banaliser les symptômes.
Le cas particulier d'un enfant
Pour l’enfant, les choses sont un peu différentes car le risque de méconnaître une lésion est plus grande. Ainsi, il faudra consulter dès que :