Vaccination contre le covid : des malades témoignent de leur impatience
Théoriquement, les personnes de plus de 75 ans et certains patients à risque peuvent maintenant se faire vacciner… mais en pratique ils ne trouvent pas de rendez-vous. Témoignages.
André Farkas, un Parisien âgé de 89 ans et dialysé, est encore surpris par le résultat de sa recherche sur le site sante.fr : « Ils m’ont proposé ce rendez-vous à Thonon-les-Bains à 600 kilomètres, au bord du lac Léman ! » Il aimerait être simplement vacciné là où il se rend pour sa dialyse, mais cette clinique est seulement autorisée à s’occuper des soignants.
"J'ai beau recommencer, il n'y a toujours rien"
Chantal Riou, brestoise de 60 dont le mari est vulnérable est franchement exaspérée par les heures passées en lignes : « J’essaie de prendre un rendez-vous depuis le 7 janvier, explique-t-elle. J’ai sans arrêt des réponses qu’il n’y a pas de créneaux disponibles, que sous quelques jours des créneaux vont être libérés. Mais j’ai beau recommencer il n’y a toujours rien. »
Même échec à Aubusson pour Sylvette Deniau, qui est pourtant doublement prioritaire puisqu’âgée de 77 ans et atteinte d’un cancer du sein et de la vésicule biliaire. Elle a très peur de contracter le virus avant d’être opérée dans un mois. « Si j’attrape le Covid avant le 24 février, je ne me ferai pas opérer, raconte-t-elle. Si je ne l’attrape pas, j’ai peur de l’attraper à l’hôpital. Et puis, en fait, je vis en auto-confinement. Je n’ose pas bouger, pas sortir. »
Malheureusement, la réduction des livraisons annoncée par le laboratoire Pfizer BioNTech risque de ne pas faciliter rapidement leur vaccination.