Une goutte de sang pour dater les crimes
Des chercheurs du CNRS de Marseille travaillent actuellement à la mise au point d'un outil permettant de dater les scènes de crime avec une grande précision. Aujourd'hui, les tests sanguins présentent une marge d'erreur d'au moins cinq heures.
Actuellement, les crimes de moins de 12 heures sont datés avec une marge d'erreur de cinq heures, et celle-ci augmente au fur et à mesure que les heures passent. C'est pour réduire ce temps de latence non négligeable que des chercheurs du CNRS de Marseille travaillent au développement d'un test plus précis.
L'équipe de David Brutin, ingénieur à l'Institut universitaire des systèmes thermiques industriels de Marseille, associé à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, est partie du constat suivant : lorsque le sang sèche, un gel se forme en surface car une partie de l'eau contenue dans le liquide s'évapore, et au cours du temps, le gel se propage à toute la substance.
L'idée de David Brutin est de définir la vitesse de formation du gel pour savoir depuis combien de temps le sang sèche et ainsi pouvoir dater un crime. La marge d'erreur serait alors réduite de 10 à 20 minutes. Malheureusement, cette vitesse n'est pas une constante universelle. Elle dépend de nombreux facteurs comme l'état de santé de l'individu qui a perdu du sang et la surface sur laquelle il l'a perdu.
Les chercheurs vont donc devoir tester des centaines de gouttes de sang présentant différentes caractéristiques afin de constituer une base de données consultable par les enquêteurs. David Brutin précise toutefois qu'il faudra attendre encore trois ans avant que les tests soient finis et mis en forme.
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