Conseils pratiques pour une sodomie sans risques

La sodomie est un fantasme masculin fréquent, dont la mise en pratique effraie parfois les femmes. 

Dr Charlotte Tourmente
Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le , mis à jour le
Conseils pratiques pour une sodomie sans risques
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Le plaisir de la sodomie

S'initier au plaisir de la sodomie a un parfum d'interdit… La transgression exacerbe l'excitation sexuelle et le plaisir ressenti. Cette pratique sexuelle est souvent testée par curiosité, pour apporter un peu de nouveauté dans l'ébat.

Communication, confiance et érotisation

D'après la grande enquête "Contexte de la sexualité en France" en 2006, 45% des hommes et 37% des femmes déclaraient avoir déjà fait l'expérience de la sodomie. Toutefois, elle restait occasionnelle pour la majorité : ce n'était une pratique régulière que pour 15 à 18% des hommes et 12% des femmes entre 20 et 49 ans.

La sodomie requiert un minimum de préparation physique et psychologique. La confiance et la communication entre les partenaires sont des prérequis indispensables au plaisir… La femme doit être certaine de la douceur et de l'écoute de son partenaire et elle doit pouvoir interrompre la pratique dès qu'elle le souhaite.

Si l'homme qui pénètre voit son plaisir majoré par l'étroitesse de l'anus, la femme nécessite souvent d'autres stimulations pour jouir. En effet, l'anus et le rectum ne disposent pas des récepteurs sensitifs du gland du clitoris, des zones érogènes primaires (capables de provoquer une jouissance). Les caresses parallèles du clitoris ou du vagin offrent donc la certitude du plaisir. 

L'anus et le rectum restent toutefois très innervés, donc potentiellement riches en sensations. Certaines femmes confient pouvoir jouir avec la seule pénétration anale ; elles réussissent à érotiser l'anus et le rectum, le plaisir passant aussi par la tête… Se soumettre à la puissance de son partenaire est parfois un puissant ressort de l'excitation et du plaisir sexuels. De plus, le vagin peut être indirectement et légèrement stimulé par les allers et venues du pénis puisqu'il est situé en avant de l'anus et du rectum. 

La sodomie nécessite d'être à l'écoute de son corps mais aussi de s'abandonner à ses sensations et à son partenaire pour lâcher-prise totalement. Le but n'est pas de vouloir absolument un orgasme, ce qui est le meilleur moyen de l'éloigner, mais simplement de prendre du plaisir à la pratique…

 

Conseils pratiques pour un plaisir partagé

Certaines précautions toutefois s'imposent pour garantir le plaisir.   

  • Etre libre d'accepter ou pas

Celle qui est pénétrée reste libre d'accepter ou pas cette pénétration particulière. En sexualité, il n'y a aucune obligation et la plus mauvaise raison d'accepter une sodomie est sans doute de le faire uniquement pour faire plaisir à son partenaire !

  • Etre très excitée

La pénétration anale nécessite d'avoir l'esprit voluptueux et le corps torride. Elle est à reporter si l'envie n'y est pas ou si l'appréhension est trop importante. L'envie mutuelle et la confiance sont en effet incontournables pour le bon déroulement de ce moment intime. L'homme peut amener sa partenaire à une excitation maximale par des préliminaires sensuels, des caresses ou même une pénétration vaginale.

  • Bien lubrifier

 L'introduction d'un doigt enduit de salive ou de lubrifiant permet ensuite de commencer en douceur. L'anus dispose de deux sphincters qui s'apprivoisent avec délicatesse, le premier en le massant avant de le pénétrer et le deuxième en prenant son temps. Qu'il s'agisse d'un sextoy ou d'un pénis, l'utilisation d'un lubrifiant est indispensable puisque l'anus ne se lubrifie pas spontanément. Sans lubrifiant, le risque de faire ou d'avoir mal est bien réel, a fortiori si la douceur n'est pas de mise !

  • Choisir la bonne position

La sodomie peut être pratiquée en cuillère, en levrette ou la femme allongée sur le ventre. La bonne position est celle où l'on se sent le plus à l'aise physiquement et psychologiquement…

  • Se protéger

Le risque d'infection sexuellement transmissible est majeur du fait de la vascularisation importante de l'anus et du rectum. Un préservatif est donc incontournable en cas de partenaire récent.

  • Ne pas enchaîner sur une pénétration vaginale

Cela nécessite de changer de préservatif ou de se laver le pénis : les germes fécaux perturberaient la flore vaginale et risqueraient de provoquer une infection vaginale…

Toutes les femmes n'aiment pas la pénétration anale : à chacune ses goûts et ses préférences, qu'il convient de respecter et de faire respecter ! Si le partenaire est déçu par le refus, il suffit de le rassurer en expliquant que les envies sexuelles évoluent avec le temps et qu'une acceptation sera possible plus tard, qui sait...