Messieurs, stop à l'anxiété de performance !
L'impératif de performance sexuelle peut provoquer une véritable angoisse chez les hommes, avec un retentissement sur leur sexualité… C'est l'anxiété ou l'angoisse de performance.
La performance s'est insidieusement glissée dans nos lits au point de devenir l'objectif ultime. La performance est vue comme un Graal alors qu'elle altère la sexualité en éloignant de nos sensations et du plaisir. Sa recherche conditionne l'homme à se comparer à des chiffres : nombre de centimètres du pénis, de conquêtes sexuelles ou encore d'orgasmes donnés à la partenaire... Consciemment ou pas, coller à ces normes chiffrées est vu comme une victoire sur soi, voire sur les autres hommes ; c'est une façon de se rassurer sur sa (prétendue) virilité et de compenser un manque de confiance. Pourquoi pas mais ce n'est pas sans risques.
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La pression d'être à la hauteur
Avec ces normes, la société actuelle a érigé en impératif incontournable le fait "d'assurer au lit." Il faut faire X fois l'amour par semaine, faire systématiquement à sa ou son partenaire, maîtriser les techniques des préliminaires et connaître le Kâma-sûtra sur le bout des doigts. La liste des impératifs est longue (chez les femmes aussi). Si certains hommes la vivent sereinement, d'autres en souffrent et voient leur sexualité se détériorer devant tant de pression.
Certaines circonstances accentuent la vulnérabilité : pénis d'une taille jugée trop petite, remarques blessantes de la part du ou d'une partenaire qui marquent la suite de la sexualité, rupture, perte d'emploi (qui blesse l'homme censé être fort et protecteur),…
Le stress, ennemi de la sexualité
Quand l'obligation de performance est très intense, l'adrénaline, l'hormone du stress, peut compliquer le rapport sexuel. Elle perturbe sérieusement l'érection et le remplissage des corps caverneux, principale manifestation de l'excitation sexuelle chez l'homme, et elle précipite l'éjaculation. Si une panne arrive, un cercle vicieux peut se mettre : anxieux à l'idée de ne pas avoir d'érection, les pensées de l'homme se focaliseront sur son érection et plus il voudra un pénis rigide, plus celui-ci deviendra mou… L'homme peut aussi précipiter le rapport et éjaculer, négligeant ainsi le plaisir de sa partenaire.
Un cercle vicieux se met en place : l'angoisse de l'échec amène à l'échec et l'échec entretient l'angoisse. Plus l'homme pense à sa performance durant l'ébat, plus il devient spectateur du rapport et non plus acteur spontané et insouciant. Et plus il court le risque de perdre son érection et s'éloigne de ses sensations et de son plaisir… La performance tant recherchée n'apporte plus rien de plaisant.
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