Sexualité : ce que veulent les femmes
Si la sexualité féminine a longtemps été un sujet tabou, aujourd'hui les femmes s'autorisent à prendre du plaisir et le revendiquent. Et si pour certaines femmes, le désir et la sexualité ne sont pas une évidence. Pour les aider, une sexothérapeute propose des ateliers.
Deva est sexothérapeute. Régulièrement, elle rassemble des femmes de tous horizons pour parler du désir féminin. "L'idée de cet atelier, c'est au travers d'exercices corporels de ressentir le désir et comment on peut se reconnecter à son corps parce que la relation au corps est fondamentale dans la sexualité. Si on n'a pas une estime de son corps suffisante, si on n'a pas une estime de soi suffisante, on ne va pas avoir une bonne sexualité", explique Deva Broncy, sexothérapeute animatrice des ateliers "Oser le féminin".
Les participantes ont entre 25 et 55 ans. Elles assistent à cet atelier pour libérer leur sensualité et mieux vivre leur sexualité. "À propos de leur désir, les femmes disent qu'elles ont du mal à le sentir, qu'elles ont du mal à le laisser émerger. Si on a du désir, on va être jugée. On va être jugée comme une salope (sic) ou comme une putain (sic). C'est difficile pour elles de sentir le désir. D'autre part, le désir est très lié au plaisir. C'est donc une problématique qui va ensemble. Pas de plaisir va nuire au désir", note Deva Broncy.
Selon elle, le désir féminin est "quelque chose de fragile, c'est quelque chose qui s'éteint rapidement. S'il n'y a pas une situation de sécurité émotionnelle, s'il y a la moindre once de culpabilité, s'il y a une mauvaise communication entre les partenaires, s'il y a des jeux de pouvoir dans la relation… c'est le désir qui s'éteint en premier". Au total, cet atelier dure trois heures et coûte 20 euros aux participantes.