Tabac, alcool, cannabis... les ados en consomment de moins en moins
Les jeunes de 17 ans consomment moins de tabac, d’alcool et de drogues qu'il y a six ans, rapporte l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) dans une nouvelle étude.
Des résultats encourageants, et un net recul du tabagisme. "Tous les niveaux d’usage de drogues ont baissé", se félicite ainsi l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) dans un nouveau rapport publié le 9 mars dans le cadre de la neuvième étude ESCAPAD 2022. Elle s'appuie sur les réponses de 23 000 jeunes de 17 ans interrogés pendant les journées d’appel de préparation à la défense en mars 2022.
Moins d'un jeune sur deux a déjà fumé
"En 2022, moins d’un jeune de 17 ans sur deux a déclaré avoir déjà fumé au moins une cigarette", soit 13% de moins qu’en 2017, date de la précédente étude. 15,6% d’entre eux ont en revanche déclaré fumer quotidiennement, mais c’est tout de même une baisse de 10 points en cinq ans, souligne l'observatoire.
Si près d’un adolescent sur cinq déclare n’avoir jamais bu d’alcool et que moins d’un sur deux déclare avoir déjà été ivre, l’OFDT constate un "recul généralisé" de la consommation d’alcool malgré une "pratique des alcoolisations ponctuelles importantes (API) qui persiste et se généralise".
La même tendance est observée pour le cannabis, deux fois moins consommé sur une base régulière ou quotidienne, ainsi que pour les drogues illicites qui enregistrent une baisse notable par rapport à 2017.
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La vape et le CBD explosent
Deux nouvelles pratiques ont, en revanche gagné en popularité chez les jeunes : la cigarette électronique, dont l’usage a triplé en cinq ans et a même été multiplié par six pour les seules filles, et le cannabidiol (CBD), qui pour la première fois faisait partie du questionnaire, expérimenté par plus de 17% des jeunes interrogés.
L’étude de l’OFDT souligne une disparité des pratiques de consommation qui varie en fonction de la situation et du niveau scolaire des jeunes, avec des "niveaux d’usage fréquent plus importants parmi les adolescents en apprentissage et ceux sortis du système scolaire par rapport aux élèves scolarisés dans le secondaire".
Malgré la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a limité les moments de sociabilité et lieux de rencontres alternatifs favorables aux expérimentations de drogues, il n'y aurait pas eu "d'effet de rattrapage". "Ces usages moindres semblent durablement inscrits dans les comportements de la population adolescente", avance l'OFDT.
L’état de santé des jeunes s’est en revanche dégradé, notamment dans le domaine de la santé mentale avec une recrudescence notable des troubles liés à l’anorexie, à l’obésité et aux syndromes anxio-dépressifs.