Une étudiante infirmière sur 10 abandonne ses études en première année
En 2021, 10% des étudiantes en première année de formation ont abandonné leurs études alors qu'elles n'étaient que 3 % en 2011, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques.
Les étudiantes en formation d'infirmière sont trois fois plus nombreuses à abandonner en première année en 2021 qu'en 2011, selon une étude publiée jeudi par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
En effet, 10 % des étudiantes en première année de formation ont abandonné leurs études en 2021 alors qu'elles n'étaient que 3 % dix ans auparavant. Résultat de cette évolution, le nombre de diplômées par an a baissé de 7 % entre les années 2010 et 2021.
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14 % d'abandon pour l'ensemble de la promotion
Les abandons plus nombreux ont été partiellement compensés par l'augmentation du nombre d'inscrites : 35 500 élèves en première année de formation en 2021 alors que ce chiffre était stable - autour de 31 000 - dans les années 2010.
Sur l'ensemble d'un cursus classique d'une durée de trois ans, le taux d'abandon pour la dernière promotion étudiée, celle de 2018, atteint 19 % chez les hommes contre 13 % pour les femmes et 14 % pour l'ensemble de la promotion, précise l'étude.
La Normandie, région la plus touchée
Les abandons pour la promotion 2018 sont de 19 % en Normandie et de 18 % dans les Pays de la Loire, tandis que la Provence-Alpes-Côte-d'Azur n'est touchée que par 8 % d'abandons. Ces abandons affectent également d'autres secteurs de formations. Ainsi, une étudiante sur 10 en formation d'aide-soignante ou de manipulatrice d'électroradiologie a abandonné ses études en 2021, par exemple.
L'étude n'avance pas de cause pour expliquer cette hausse des abandons. Cette étude a été réalisée grâce à l'enquête "Ecoles", qui recueille les données annuelles sur les écoles de formation aux professions de santé. À cela s'ajoutent les données de l'enquête "Étudiants" - annuelle de 2003 à 2017 et quadriennale depuis 2022 - qui apporte des données socio-démographiques des étudiants en formation aux professions sanitaires et sociales.