Cancer du sein : le dépistage par mammographie ?
7 % des malades auraient moins de 40 ans. Pourquoi attendre 50 ans pour faire une mammographie ? Je ne passerai plus de mammographie ! C'est trop douloureux, et traumatisant pour les seins. Y a-t-il d'autres possibilités ?
Les réponses avec le Dr Marc Espié, cancérologue à l'hôpital Saint-Louis :
"Pour le moment, le dépistage est organisé pour les 50-74 ans car c'est un problème de santé publique. On essaye de faire réduire la mortalité à l'échelle de la population grâce à ce dépistage. En revanche, il n'est pas démontré qu'entre 40 et 50 ans, cette efficacité soit suffisante pour l'imposer à l'ensemble des femmes. Le risque de faux positif augmente. Le risque de faux négatif augmente également. On va faire passer cet examen à beaucoup de femmes pour trouver assez peu de cancers, puisque le nombre en valeur absolue de cancer entre 40 et 50 ans est beaucoup moins important.
"Il ne s'agit pas de diagnostic individuel mais de diagnostic à l'échelle de la population. Je suis personnellement pour une mammographie de référence à 40 ans, et d'adapter entre 40 et 50 ans la surveillance en fonction des facteurs de risque de chacun.
"La mammographie reste l'examen de base. On peut peut-être essayer de presser un peu moins le sein lorsque l'on fait la mammographie. Les mammographies dites numériques font peut-être un peu moins mal que les anciens modèles. Il faut aussi bien choisir le moment du cycle où l'on fait l'examen. Il faut faire la mammographie juste après les règles ou au moment des règles, et non juste avant les règles où les seins sont plus gonflés et plus douloureux."
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Dossier :
Questions/réponses :
- Bientôt opérée (ablation), puis traitée par radiothérapie, je ne sais que faire. Reconstruction immédiate ? Dans 6 mois, un an ? Je suis perdue, trop de flou.
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- Quel est le taux de récidive de ce cancer ?
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- Doit-on nécessairement faire une radiothérapie à la suite d'une tumorectomie qui a permis de conserver le sein ?
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* Les réponses avec le Dr Marc Espié, cancérologue à l'hôpital Saint-Louis